Mboum et Musgum s'affrontent pour un lopin de terre

18637 Affrontement250715750 Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Wed, 4 May 2016 Source: L'Oeil du Sahel

Les chefs des deux communautés entendus à la brigade.

Les habitants des villages Ouro-Kessoum et Bobi, sis dans l’arrondissement de Lagdo, qui se disputent la propriété d’une parcelle de terrain située à quelques mètres du collège islamique de Lagdo, se sont livré à une bataille le 25 avril dernier.

«Les éclats des voix ont commencé à se faire entendre aux environs de 10 heures. Les habitants de Ouro-Kessoum essentiellement des Musgum sont sortis en bloc et se sont rués sur un enseignant du lycée de Lagdo qui est allé déposer les parpaings qu’il a fait fabriquer sur un terrain qu’il venait d’acquérir. Les Musgum l’ont copieusement bastonné avant de le conduire à la chefferie de Bobi parce que celui-ci leur a fait comprendre que le terrain lui a été vendu par le lawan de Bobi» explique Sadjo, un témoin de la scène.

Sur place, les Musgum ne sont pas restés moins belliqueux. «Nos voisins nous ont toujours cherché noise. Depuis plusieurs années déjà, ils créent de ces situations pour inciter nos populations à la guerre. Nous nous sommes toujours maitrisés jusqu’au dernier incident où nous nous sommes vus agresser. Ils sont venus contre nous avec des lances, des flèches, des gourdins et beaucoup d’autres armes blanches. Plusieurs d’entre nous sont grièvement blessés et internés à l’hôpital de Lagdo. Ils ont tiré des flèches sur nous comme si nous étions en guerre. Dieu merci, la gendarmerie est descendue à temps et a maitrisé la situation», a déclaré Valentin Waranpou, chef du village Bobi.

Lui qui précise que la parcelle querellée est un lot de 900 m2 située à la limite des deux villages. Parcelle qui a été cédée à l’enseignant en 2013 par le chef du village Bobi. Vrai ou faux ? Toujours est-il que le conflit entre Ouro-Kessoum et Bobi ne date pas d’aujourd’hui. La tension était déjà vive, il y a deux ans. Les chefs des deux localités ont été convoqués à la sous-préfecture le 29 janvier 2016 aux fins de trouver une issue heureuse à la crise.

«Le 29 janvier 2016, l’ancien sous-préfet nous avait réuni autour de la table pour nous demander d’attendre la descente d’une commission chargée de délimiter nos territoires. Ce n’est qu’après cette descente que les choses devaient être claires.

Source: L'Oeil du Sahel