Les deux défenseures des Droits de l'homme au Cameroun font face depuis quelques mois à un acharnement du ministère de l'Administration territoriale.
Maintenant, Maximilienne Ngo Mbe et Me Alice Nkom font face à la justice.
Dans un communiqué, ils ont annoncé qu'une convocation, leur a été servie par le Tribunal de Première instance de Douala Bonanjo.
COMMUNIQUE DU REDHAC
"Douala, 26 mars 2025 – Une nouvelle offensive contre les défenseurs des droits humains s’intensifie au Cameroun. Les militantes de premier plan, Alice Nkom et NGO MBE Maximilienne Chantal, sont convoquées à comparaître devant le Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo le 7 avril 2025, à 07h30. Cette procédure judiciaire survient dans un contexte de répression croissante visant à museler les voix dissidentes et la société civile.
Les autorités leur reprochent d’avoir violé les scellés apposés sur le siège du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC), organisation phare dans la défense des droits fondamentaux en Afrique centrale. Elles sont également accusées d’inciter à la résistance contre la mise en application de lois controversées. Le REDHAC, dont la mission est cruciale pour la défense des droits de l’homme, a récemment été suspendu par un arrêté ministériel, une décision qui apparaît comme une tentative manifeste de faire taire ceux qui luttent pour la justice et la dignité.
Dans une déclaration poignante, Alice Nkom a réagi : “Ils pensent qu’en fermant une porte, ils cloront le débat. Mais la liberté ne se confisque pas, elle vit dans chaque femme et chaque homme qui refuse la peur.”
Alice Nkom et NGO MBE Maximilienne Chantal rejettent fermement ces accusations et réaffirment leur engagement indéfectible à défendre les droits humains. Elles appellent à une mobilisation, tant nationale qu’internationale, pour protéger les libertés fondamentales et empêcher que l’intimidation et la répression ne deviennent la norme.
Ce que l’État cherche à camoufler :
Derrière cette procédure judiciaire, l’État semble vouloir dissimuler une répression systématique des libertés fondamentales et une volonté de contrôler la société civile. En poursuivant les défenseurs des droits humains sous de fausses accusations, les autorités cherchent à étouffer toute contestation et à réduire au silence ceux qui dénoncent les injustices. La suspension du REDHAC et la persécution de ses représentants ne sont que la partie émergée de l’iceberg : ces actions visent à créer un climat de peur et de soumission, afin de détourner l’attention de la communauté internationale des violations en cours et de maintenir un contrôle autoritaire sur la société civile.
- Le combat pour la liberté et la justice continue.
Informez, partagez, et mobilisez-vous pour soutenir les défenseurs des droits humains".