Me Harissou accusé de rébellion et outrage au Chef de l’État

Abdoulaye Harissou Me Abdoulaye Harissou

Wed, 15 Jun 2016 Source: cameroon-info.net

Pour la même affaire, Ebole Bola, Rodrigue Tonguè et Baba Wame, trois journalistes répondent des faits de non-dénonciation d’actes de terrorisme. Selon Le Messager en kiosque le mercredi 15 juin 2016, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) de défense de liberté d’expression, Amnesty International et Reporters Sans Frontières ont demandé aux autorités camerounaises l’abandon des poursuites «immédiatement et sans condition» contre les prévenus.

Dans ce procès inédit qui lie un notaire de réputation internationale et un responsable de parti politique, Me Harissou est défendu par Me Jacques Mbuny, Me Francois Cantier et Me Assane Ndiaye. Aboubakar Sidiki est défendu par Me Song. Selon CL2P, une ONG de droit français, les principaux accusés «sont ainsi les victimes d’une cabale judiciaire orchestrée par les sécurocrates du régime en place».

Le journal se demande alors ce que cache ce qu’il est convenu d’appeler «l`affaire Harissou». «On se souvient que dans la journée du 27 août 2014, Me Abdoulaye Harissou, notaire à Maroua a été invité par téléphone à se rendre dans les services du gouverneur de l’Extrême-Nord, y étant, il est mis aux arrêts par des responsables de la DGRE (Direction générale de la recherche extérieure), qui l’y attendaient. Manu militari, il est transféré le même jour par avion militaire dans les locaux de la DGRE à Yaoundé. Commence alors l’affaire Harissou… qui va aboutir, plus d’un an de détention, au procès qui se poursuit demain au tribunal militaire», nous rappelle-t-on.

Le Messager rappelle que le journal Kalara indiquait dans son édition du 17 mai 2016, que l’audience du 15 avril dernier n’a pas fait avancer ledit procès. «Principal souci: le Commissaire du Gouvernement a déroulé au tribunal présidé par le Colonel Abega Mbezoa épouse Eko Eko, les difficultés qu’il éprouve à faire comparaître ses témoins, deux commissaires de police» en service à la Direction Générale de la Recherche Extérieure (DGRE)», écrit-il.

Selon notre confrère, le Procureur de la République a relaté qu’un huissier de justice commis par ses services a été refoulé dans les services de Martin Mbarga Nguélé, le Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN). C’était les 5 et 6 avril 2016. «Celui-ci devait servir un exploit tenant lieu de convocation des Commissaires Essomba et Mbouyom devant le Tribunal Militaire».

Source: cameroon-info.net