Après sa libération et au moment de son hospitalisation, Me Tamfu Richard a reçu la visite du Colonel de la gendarmerie, responsable de la zone de Bonabéri. Ce sont les éléments de ce haut gradé qui ont embarqué l'avocat de force et lui ont donné plusieurs coups de pieds pendant qu'il était assis dans leur jeep.
"Il m'a présenté des excuses et regretté que ses éléments soient impliqués", a déclaré Me Tamfu, à propos de la visite du colonel.
Cette visite et les excuses qu'il a reçues, Me Tamfu les a appréciées. Mais elles ne l'empêcheront pas de demander une punition exemplaire pour ces soldats qui l'ont molesté.
L'ordre des avocat a également réagi par rapport à l'agression du défenseur des Droits de l'homme. Elle dit avoir été alerté par une vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, montrant Me Tristel Richard Tamfu Ngarka "roué de coups comme un criminel, à l'arrière d'un pick-up appartenant à la gendarmerie nationale".
"Les agressions contre les avocats dans les unités de police et de gendarmerie deviennent progressivement la norme et le cas de Me Tristel Richard Tamfu Ngarka n'est qu'une preuve de plus dans cette dérive liberticide", peut-on lire dans le communiqué de l'Ordre des avocats du Cameroun.