Ce jeudi 21 Mai 2015 dés 10 heures 40 minutes, la salle I du tribunal criminel spécial a abrité le procès mettant en cause l’ex Sgpr --et son coaccusé décédé Jérôme Medounga-- au ministère public et à l’Etat du Cameroun.
Poursuivi pour un détournement présumé de 05 millions de dollars américains destinés à l’achat d’un aéronef neuf pour le président de la république, l’ancien Ministre d’Etat, vêtu à l’audience de ce matin, d’une gandoura blanche avec une écharpe bariolée sur les épaules, reste le seul accusé dans cette procédure.
Lors de l’avant dernière audience, Atangana Mebara et ses conseils avaient exigé que le tribunal aille enquêter auprès de Boeing, voire de l’ambassade du Cameroun aux États-Unis, pour vérifier l’authenticité des dépenses déclarées par Jérôme Mendouga.
Cette sollicitation avait été jugée irrecevable par la collégialité. Il avait été ensuite demandé à l’accusé de choisir --sur trois propositions-- son option de défense, ce qui a été fait à l’audience de ce jour, l’ancien Sgpr ayant opté pour une déclaration.
Coup de théâtre
La déclaration de l’accusé étant donc attendue, Jean-Marie Atangana Mebara s’est ravisé en exigeant qu’on entende d’abord ses témoins. Cette proposition s’est aussitôt heurtée au refus catégorique du ministère public qui a convoqué l’article du code de procédure pénal qui stipule que la déclaration de l’accusé précède toujours celle du témoin et jamais le contraire.
L’arbitrage du tribunal est de nouveau requis par les parties, après une dizaine de minutes d’une joute oratoire qui les a opposées. La collégialité s’est après concertation, prononcée en faveur du ministère public en indiquant clairement qu’il revenait d’abord à l’accusé Atangana Mebara de faire sa déclaration.
Furieux après cette décision, l’ex Ministre d’Etat a donc choisi de garder le silence. Toutefois, le tribunal a accédé à la demande de Jean-Marie Atangana Mebara d’auditionner ses deux témoins (employés de Boeing aux Etats-Unis) à l’audience du 09 juin prochain, date à laquelle le procès a été renvoyé.
