Medias: dans les coulisses de l'émission 'L’arène' de Rodrigue Tongue

Tongue L'arene L'animateur Rodrigue Tongue

Mon, 14 May 2018 Source: L'Essentiel N°159

Rodrigue Tongue, dévoile tout ce qui se passe devant et derrière les caméras de cette émission qu’il présente depuis deux ans sur Canal 2 international.

C’est désormais un rendez phare de la télévision au Cameroun, l’« Arène ». Au fil du temps, l’émission diffusée sur la chaine privée Canal 2 inter- national a su se greffer dans les habitudes des téléspectateurs. Diffusée en prime-time les dimanches, les téléspectateurs ont pris l’habitude d’assister à 90 minutes d’accrochage entre les différents panelistes. D’ailleurs son nom l’indique à suffisance. L’Essentiel du Cameroun est allé à la rencontre de celui sur qui la présentation repose depuis plus de deux années, Rodrigue Tongue dans le but de voir, découvrir ce qui se passe et se dit au-delà des caméras.

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Casting et préparation

La chaine au logo vert ne déroge pas aux usages, le présentateur d’une émission est le Rédacteur-en-chef de cette émission, et pour le cas actuel, il s’agit de Rodrigue Tongue. C’est à ce dernier en effet qu’incombe le contenu de l’émission.

« Généralement, c’est moi qui choisit les invi- tés, mais je suis ouvert aux propositions ». D’ailleurs, l’une des raisons pour les- quelles il est maintenu à ce poste, c’est sa « capacité à mobiliser les invités de poids », révèle-t-il. Cependant, il arrive que les personnes le sollicitent pour être invitées de l’émission et dans ce cas, il revient à l’équipe d’en décider. « Nous acceptons lorsqu’il s’agit des personnes intéressantes ». S’agissant des journalistes qui l’accompa- gnent sur le plateau, « c’est également moi qui les invite. J’invite les confrères en fonction des centres d’intérêt, de la personnalité de l’in- vité et de ce qu’on recherche mais cela se fait toujours en synergie avec l’invité central (…) On s’entend sur les thèmes et les termes de l’émission ».

Sur le plan opérationnel, c’est au lendemain de l’émission que l’équipe com- mence à préparer la prochaine. « Il faut que tout se passe en relation avec le directeur géné- ral, il faut s’assurer que l’invité corresponde à l’idée que la télévision se fait d’elle-même. Parfois quand c’est difficile, il faut prendre du temps de convaincre chacun à son niveau. Mais généralement, je connais mes invités des mois à l’avance.»

Code de conduite

Malgré la férocité des intervenants sur le plateau, « l’Arène » a bel et bien un code de conduite que le présentateur tâche de remettre aux différents panélistes en aval afin que nul n’en ignore et n’en déroge le moment venu. « Il contient les règles de politesse, de bienséance, le respect du modérateur. On reste sur les thèmes qui ont été arrêtés, les questions ne fusent plus de partout ».

Clash et Incidents

Si l’émission a su captiver et maintenir les téléspectateurs en éveil au cours des dernières années, c’est parce qu’il est connu comme un rendez-vous de confrontation. Et parfois, ces duels vont au-delà de l’émission. « En ce moment, je suis au tribu- nal avec un invité Elimbi Lobe qui après une émission de l’Arène où il avait eu un duel avec son ancien camarade du SDF. Il a poursuivi son interviewer, la chaine de télévision et moi-même pour complicité de coups et blessures ».

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Un autre cas évoqué par Rodrigue Tongue, c’est celui de Calixte Beyala qui avait quitté le plateau et dont le duel s’était poursuivi sur les réseaux sociaux. Le plus fréquent des incidents, c’est le désistement des invités. « Il y a deux cas qui m’ont particulièrement touché depuis que je présente l’Arène. Il y a le ministre Jacques Fame Ndongo qui au plus fort de la crise anglophone avait sollicité le passage à l’Arène. Nous avons préparé l’émission et puis le jour j à moins deux heures, il a dit qu’il n’a plus obtenu le Ok du Premier ministre. Le second cas était celui de l’artiste Petit Pays qui s’est excusé trois heures avant l’émission ».

Satisfaction

Son parcours et son expérience person- nels, ont fait de lui un défenseur de la jus- tice sociale bien qu’il ne se considère pas comme un héros. Rodrigue Tongue a cependant la satisfaction d’y contribuer chaque fois qu’une édition conduit à répa- rer un cas d’injustice. « J’ai le sentiment que l’une des plus belles émissions que j’ai faites c’est avec le fils de Ayah Paul Abine. Il avait pu émouvoir le public et pu mettre sur la sellette un cas d’injustice criard. J’ai été satisfait par cette émission parce que j’ai eu l’impression d’avoir contribué à l’expression de la justice sociale ». Deux autres cas s’inscrivent dans ce qui fait la fierté du présentateur, celle avec Hilaire Kamga et Abdouraman.

Source: L'Essentiel N°159