Menace contre la paix : le Cameroun sur le fil rouge

La violation des libertés publiques fait également partie de ces éléments

Thu, 2 Dec 2021 Source: La Nouvelle Expression

Dans un communiqué qu’Un monde Avenir, cette organisation de la société civile basée au Cameroun vient de publier les responsables redoutent une détérioration définitive de la paix sociale au Cameroun si rien n’est fait.

L’attentat d’Ekondo Titi du mercredi 24 novembre 2021 dernier a poussé les responsables de l’organisation de la société civile Un Monde Avenir à se prononcer sur la situation sécuritaire au Cameroun et à évoquer des problèmes qui menacent la paix sociale en général. Devant cet autre fait de violence meurtrière, ces derniers n’ont pas pu retenir leurs ressentiments. D’où ce communiqué qui invite le gouvernement du Cameroun à prendre des mesures urgentes pour maintenir la paix au Cameroun.

Intitulé «L’Ong Un Monde Avenir et ses partenaires s’inquiètent», ce communiqué présente un ensemble des situations susceptibles de plonger le Cameroun dans le chaos qu’il faudra résoudre avec acuité si on veut sauver le bateau Cameroun.

Parmi ces problèmes évoqués figurent en première ligne la guerre contre Boko Haram dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun. Une guerre qui a débuté depuis 2014 et qui n’est pas prête de s’achever. Selon des informations en provenance de cette partie du Cameroun, les conséquences de cette guerre sont effroyables.

À côté des centaines de militaires tués ici et d’importants budgets de guerre dépenses dans l’armement pour la sécurisation du territoire, les populations civiles prisonnières de ces conflits y ont péris par centaines. Cette guerre a fait plusieurs milliers de déplacés internes. Malgré des efforts militaires, des écoles et des administrations ont fermé dans plusieurs villes et villages. Comme conséquence de cette guerre, plusieurs enfants ne vont plus à l’école et là où il y a école, les infrastructures scolaires ne sont plus adéquates pour une éducation de qualité.

Car à cause de la guerre, certaines ont été détruites, incendiées et abandonnées. «De même la disponibilité et la qualité des infrastructures scolaires ne s’est pas améliorée dans la partie septentrionale du pays. Une «jeunesse sous scolarisée et sans-emplois constitue évidemment la proie facile pour les recruteurs terroristes», déclare cette note qui recommande une solution efficace à la résolution de la guerre contre Boko haram, pour limiter l’enrôlement des enfants

Après la guerre contre Boko haram, la crise dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest occupe le second point de cette alerte. Évoquant le carnage du lycée bilingue d’Ekondo Titi qui a plutôt entraîné la mort de cinq personnes soit quatre élèves et une enseignante, et non quatre comme annoncé au départ. Un Monde . Avenir présente la, situation de guerre ambiante dans ces deux régions en crise. Tout en évoquant la souffrance des populations civiles prises dans l’étau des sécessionnistes et des éléments de force de l’ordre, cette organisation de la société civile présente la dégradation sérieuse des droits de l’homme dans cette partie du Cameroun.

Convoquant le dernier rapport de stand up For Cameroun sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun, ce communiqué déclare que près de 73 personnes ont été tuées dans ces régions durant le seul mois d’octobre 2012. Et que la «crise qui a déjà causé plus de 4 000 morts, est interdite d’en parler au parlement sauf quand il s’agit de décaissements de milliards dans une opacité totale et à la gestion douteuse, au prétexte malicieux et incongru de reconstruction d’une zone où crépitent encore les armes quasi quotidiennement», précise ce rapport.

La violation des libertés publiques fait également partie de ces éléments pouvant créer une implosion au Cameroun si le gouvernement ne fait rien.

D’après ce communiqué signé par Philippe Nanga coordonnateur de l’ong Un Monde Avenir, le Cameroun n’est jamais descendu aussi bas en matière de respect des libertés publiques. Ces dernières années, ces libertés sont violées au vu et au su des autorités qui ne font presque rien pour inverser la courbe.

À côté des arrestations arbitraires, des séquestrations des militants et leaders des partis politiques de l’opposition, et leaders associatifs, l’Ong s’insurge surtout contre la condamnation des civils au tribunal militaire aux motifs de participation aux manifestations pacifique. «Le 24 novembre, le Cameroun s’est davantage enfoncé en réussissant par un motif aussi fallacieux que ridicule d’interdire une réunion de présentation d’un travail collectif portant sur la réforme du code électoral, animé par 7 leaders de partis politiques dont 3 représentés à l’assemblée nationale», regrettent-ils.

Si les points évoqués ne sont pas les seuls problèmes du Cameroun a leur actuel puisqu’il existe également la promotion du discours de haine et du tribalisme, les problèmes sus évoqués par ce que communique qui sonne l’alerte sur la menace de la paix au Cameroun vise à inviter le gouvernement à prendre des mesures efficaces et efficients pour apaiser les tensions.

Source: La Nouvelle Expression