Menace du puissant Préfet envers les détracteurs de Biya: la cinglante réplique du MRC

Controverse Au Cameroun Image illustrative

Wed, 17 Jul 2024 Source: www.camerounweb.com

La récente déclaration du préfet du département du Mfoundi, menaçant d'exclusion territoriale les détracteurs du régime et de la République, a suscité une vive polémique au Cameroun. Parmi les voix qui s'élèvent, celle de Mamadou Mota, vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), se fait particulièrement entendre.

Dans une publication cinglante, Mota a dénoncé ce qu'il qualifie de comportement "colonial" de l'administration. "Il n'y aura pas d'excuses pour des administrateurs qui se comportent en colons," a-t-il déclaré, faisant un parallèle avec la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud.

Le vice-président du MRC va plus loin en accusant certains administrateurs de "villageois" et de "profiteurs du régime Biya". Il avertit que ces derniers devront faire face au jugement de l'histoire, suggérant que leurs actions actuelles pourraient avoir des conséquences à long terme.

Mota pointe également du doigt ce qu'il perçoit comme une tentative de l'administration de diviser les peuples pour maintenir le régime en place. "Une nouvelle lutte commence quand l'administration commence à séparer les peuples pour perpétuer un régime," affirme-t-il.

Dans un ton provocateur, le proche collaborateur de Maurice Kamto suggère que les premiers individus méritant d'être "déportés" du Mfoundi sont déjà à Yaoundé. Il cite notamment "ceux qui ont semé la guerre dans le NOSO" et "ceux qui ont paupérisé le peuple", faisant référence aux 28% de Camerounais vivant dans la pauvreté selon ses chiffres.

Ces déclarations s'inscrivent dans un contexte de tensions politiques croissantes au Cameroun, où l'opposition, dont le MRC, critique régulièrement les actions du gouvernement et de l'administration.

L'intervention de Mota soulève des questions sur la liberté d'expression et le rôle de l'administration dans la gestion des divergences politiques au Cameroun. Elle met également en lumière les défis auxquels le pays est confronté en termes de cohésion nationale et de développement économique.

Alors que le débat s'intensifie, il reste à voir comment les autorités et les autres acteurs politiques réagiront à ces accusations de comportement "colonial" et de division du peuple.

Source: www.camerounweb.com