L’ambassade des États-Unis au Cameroun a réitéré ses consignes de prudence à l’endroit des citoyens américains séjournant dans le pays, quant «aux menaces possibles contre les lieux publics à Yaoundé» particulièrement pendant «le week-end du 4 mars» 2016.
La représentation diplomatique, qui appelle les citoyens à rester vigilants et à faire preuve de prudence en restant attentifs aux informations actualisées, fait état de groupes présents dans la capitale camerounaise, «avec des intentions malveillantes» et ayant ciblé les grands marchés, hôtels, parcs et sites sportifs.
Il est ainsi demandé aux Américains d’éviter «les endroits bondés», en dépit du renforcement de la présence des forces de sécurité dans les hôtels, les édifices gouvernementaux et autres lieux publics, y compris dans les ministères, les casernes de l’armée et les hôpitaux militaires.
L’ambassade rappelle par ailleurs que le Département d’Etat américain a émis une alerte rappelant le «risque élevé de voyager dans la région du Grand Nord du Cameroun» proche à la fois du Nigeria et du Tchad, et continue de maintenir des restrictions de voyage par le personnel officiel US dans l’Adamaoua, à l’Extrême-Nord, au Nord ainsi que dans la région de l’Est frontalière avec la République centrafricaine.
«La violence, les opérations de banditisme et militaires dans les zones frontalières peuvent rapidement déborder au Cameroun», ajoute l’alerte.
Cet appel à la prudence extrême, note-t-on, intervient alors qu’une folle rumeur s’est répandue depuis trois jours dans la capitale camerounaise, faisant état de possibles infiltrations de membres de la secte islamiste Boko Haram à Yaoundé avec la ferme intention d’y commettre des attentats.
Bien que relativement discrète, surtout en journée, une présence plus accrue des éléments de la sécurité est notée à des endroits dits sensibles de la ville.