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Meurtre : des traces retrouvées dans les téléphones d'Amougou Belinga

Belinga Phones La criminelle affaire dite Martinez Zogo

Mon, 22 Apr 2024 Source: www.camerounweb.com

L’affaire Martinez Zogo continue avec les révélations foudroyantes. Des menaces de mort ont commencé par être formulées.

Le lanceur d’alerte Boris Bertolt a publié un petit texte dans lequel on lit : « Affaire Martinez Zogo : le juge d’instruction, Ndzie Pierrot Narcisse et sa famille ont reçu des menaces de mort afin qu’il n’aille pas plus loin après l’arrestation de Martin Savom et instruit de clôturer l’instruction ».

Plus tôt dans la journée, le journaliste Paul Chouta avait écrit que Ferdinand Ngoh Ngoh, Laurent Esso, Louis-Paul Motaze, Samuel Mvondo Ayolo, etc cités comme témoins dans l'affaire Martinez Zogo. En effet, « ils sont nombreux qui seront appelés à la barre lors des audiences à venir de l'affaire Martinez Zogo. Puisqu'ils sont presqu’une centaine, nous vous proposons ici juste une vingtaine de noms. Parmi eux, figurent les hautes autorités ou personnalités politiques de premier plan. Tous les quatre cités en titre appartiennent aux deux clans au pouvoir qui s'affrontent pour la succession de Paul Biya. D'un côté on a FC Task Force (Ferdinand Ngoh Ngoh) et de l'autre côté c'est FC Ligne 94 (Louis-Paul Motaze, Laurent Esso et Samuel Mvondo Ayolo). Ils sont en réalité dans une guerre pour l'accession au pouvoir dans la perspective de l'après-Biya », lit-on.

Chouta écrit que « ces deux FC ont bien évidemment d'autres membres au sein et hors du sérail. Certains sont en prison dans cette affaire Martinez Zogo. Jean-Pierre Amougou Belinga est par exemple le trésorier de FC Ligne 94. C'est pourquoi ses amis font feu de tout bois pour le libérer malgré son implication dans l'enlèvement, la torture ayant conduit à l'assassinat du journaliste. On peut également citer Léopold Maxime Eko Eko et Martin Savom. Ce dernier mange à tous les râteliers. Hormis ces quatre ministres cités comme témoins, certaines personnes sont également citées comme témoins. On a par exemple le sulfureux juge Sikati II Kamwo qui a joué un jeu trouble dans l'affaire lors de l'instruction et l’ancien directeur de la justice militaire, Sipa Dongmo. Quel est l'objectif de les avoir cités ? Amener le tribunal à s’interroger sur l’authenticité ou non d’une ordonnance de remise en liberté – finalement non appliquée concernant Léopold Maxime Eko Eko et Jean-Pierre Amougou Belinga ».

Le journaliste ajoute par ailleurs que « le professeur Georges Bitjoka Bell est cité. C'est cet expert en cybercriminalité et cryptologie qui a procédé à l'analyse et au décryptage des téléphones portables de Jean-Pierre Amougou Belinga et autres dans cette affaire. Sauf que dans son rendu, il ressort beaucoup de zones d'ombres. Tout porte à croire qu'il aurait dissimulé ou omis certains éléments lors de ses investigations. Il devrait donc être appelé à témoigner devant le tribunal militaire de Yaoundé. Il y a également l'assistante d’Amougou Belinga. La nommée Diane Jocelyne Mbeng. C'est à cette dernière que Jean-Pierre Amougou Belinga avait remis son téléphone iPhone 14 Pro Max le 18 janvier 2023 lorsque Justin Danwe s'est rendu à l'immeuble Ekang pour lui transférer les vidéos de la torture de Martinez Zogo. Le 3 février 2023, c'est-à-dire 3 jours avant son arrestation, soit deux semaines après le rapt du journaliste, Amougou Belinga avait supprimé les comptes Icloud, Telegram et WhatsApp de cet iPhone qui lui appartient. Dans le smartphone Samsung Galaxy Z Fold 4 5G de l’homme d’affaires, des conversations WhatsApp avec Justin Danwe ont aussi été retrouvées. D’après une analyse, l’homme d’affaires transférait des notes à un numéro de téléphone enregistré dans ses téléphones sous plusieurs noms à savoir « Motaze », dans le Samsung Galaxy Z Fold, et « Motaxe » dans l’iPhone 14 Pro Max. Ceux-ci pourraient de toute évidence faire référence à Louis-Paul Motaze, ministre des Finances, lequel est donc également cité comme témoin dans l’affaire (…) ».

Source: www.camerounweb.com