L'indifférence de l'État vis-à-vis des travailleurs, ce n'est pas aujourd'hui que cela commence. Malgré les appels et les dénonciations, le système perdure, au grand dam de la population. Une enseignante du primaire à Meyomessala dénonce leur abandon par le gouvernement. La rédaction relaie son message.
Je suis enseignante du ministère de l'Éducation de base (Minedub) en service dans l'arrondissement de Meyomessala. Je souhaite porter à l'attention du gouvernement la profonde frustration que vivent les enseignants de cette localité.
En effet, depuis près de deux ans, soit trois semestres consécutifs, les écoles ne bénéficient plus du fonctionnement école. Cette situation a pour conséquence directe l'absence de primes pour les enseignants, pourtant indispensables à l'amélioration de leurs conditions de travail.
Par ailleurs, le paquet minimum octroyé par la mairie demeure largement insuffisant et est généralement mis à disposition tardivement et sans prise en compte des frais de convoyage, ce qui accentue davantage les difficultés financières du personnel enseignant.
Il est important de relever que, bien que Meyomessala soit l'arrondissement d'origine du chef de l'État, les enseignants éprouvent de sérieuses contraintes à exprimer la moindre revendication, par crainte de représailles. C'est pour cette raison que je sollicite la plus stricte confidentialité et souhaite conserver mon anonymat.
Au regard de ce qui précède, nous espérons qu'une attention particulière sera accordée à cette situation, afin de rétablir les droits des enseignants et d'améliorer le fonctionnement effectif des écoles de l'arrondissement de Meyomessala.