Deux ans après sa libération Michel Thierry Atangana, attend toujours sa réhabilitation. Le Cameroun, n’a toujours pas respecté les recommandations émises par le Groupe de travail sur la détention arbitraire, apprend-on.
En effet, lors de sa soixante-huitième session, du 13 -22 novembre 2013, N° 38/2013, le Groupe de travail de l’Onu, -qui avait reconnu que la détention du français d’origine camerounaise, était arbitraire-, recommandait à Yaoundé, non seulement de « procéder » à la libération « immédiate » de Michel Thierry Atangana, mais aussi de mener des enquêtes afin de « sanctionner » les responsables de cette détention, mais surtout, il exigeait une indemnisation « réparatoire » des préjudices causés pour sa privation de liberté depuis le 12 mai 1997.
Le comité de soutien de Michel Thierry Atangana, estime qu’en ne respectant pas les recommandations du Groupe de travail, le Cameroun, « viole » la charte des Nations Unies.
Pourtant, le 15 août 2014, le Chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya a déclaré à Jean-Yves Leconte, Sénateur des français établis hors de France, qu’il est « disposé et prêt à corriger toutes les erreurs du dossier de Michel Thierry Atangana qui n’est pas son opposant politique, qui n’a pas créé de parti politique contre lui et qui est un frère ».
Deux pays accusés
Par ailleurs, la France, le pays de Michel Thierry Atangana, a nié la valeur de l’avis 38/2013 du groupe de travail sur la détention arbitraire en refusant catégoriquement et officiellement de mentionner ledit avis sur l’attestation qu’elle a délivrée à Michel Thierry Atangana à sa demande, pour justifier les 17 années de non activité administrative en France.
En outre, la France n’a procédé à aucune enquête sur la non-assistance consulaire pendant 15 ans et l’absence d’appui à son ressortissant français détenu pourtant dans des conditions arbitraires. Aucun Etat ne s’est saisi de ce cas malgré la résolution 5/2 du Conseil des Droits de l’Homme. Les biens immobiliers qu’il possède au Cameroun sont toujours à l’abandon, leur exploitation est toujours gelée pour le motif officiel d’inopportunité politique. Ses comptes personnels sont toujours bloqués, fait savoir le comité de soutien du français d’origine camerounaise.
La détention se poursuit donc sous une autre « nouvelle » forme concluent les proches de Thierry Atangana.