Militaire attaqué au Nord : ce qui s’est réellement passé

ATTAQUE 40505 Ces derniers avaient débuté une patrouille depuis Vreket

Fri, 30 Aug 2024 Source: www.camerounweb.com

La nuit du 28 août 2024 a été particulièrement éprouvante pour les militaires affectés dans les différents postes dans l’arrondissement de Mayo-Moskota dans le département du Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord. Plusieurs attaques menées par des éléments de Boko Haram ont secoué la zone, entraînant des blessures et des pertes matérielles significatives. Dans un premier temps, une embuscade a été tendue aux militaires du Bataillon d’intervention rapide (BIR) qui se trouvaient à Zamga, en route vers Kerawa. Ces derniers avaient débuté une patrouille depuis Vreket, préparant une jonction.

Malheureusement, ils ont été pris par surprise par les assaillants. Selon nos sources, les membres de Boko Haram étaient divisés en deux groupes, tentant ainsi de contourner les forces de défense. Les militaires, occupant le côté sud-est du village, ont entendu le premier coup de feu, ce qui leur a permis d'ouvrir le feu en retour. Après un échange de tirs, les assaillants se sont repliés, mais au prix de graves conséquences. Malheureusement, trois membres du BIR ont disparu à la suite de cet affrontement. Huit soldats sont blessés dont 04 cas graves.

Par ailleurs, trois éléments Une autre attaque s’est déroulée peu après entre Zamga et Djibrili, ciblant un convoi comprenant des éléments du BIR et des agents du renseignement de l’armée. Les assaillants ont à nouveau tendu une embuscade à un moment où les forces de sécurité tentaient de sécuriser la zone. Bien que plusieurs blessures aient été rapportées, il convient de souligner qu’aucune perte en vie humaine n’a été déplorée, apportant un certain réconfort dans ce contexte de violence.

Cependant, les conséquences matérielles ont été dévastatrices : trois véhicules ont été incendiés, après que les assaillants aient fouillé les véhicules et emporté divers équipements, y compris une arme. Parmi les blessés, le capitaine Meva’a, commandant de l’unité de Kerawa, a été grièvement touché, tout comme quatre autres soldats dont l’état de santé est préoccupant. Les témoignages des habitants font état d’une scène d’angoisse et de désolation, où la peur et l’incertitude règnent en maîtres. Face à cette crise, les forces de sécurité, bien qu’engagées dans la protection des populations locales, rencontrent des défis grandissants. Les attaques de Boko Haram semblent se multiplier depuis le début de la saison des pluies, aggravant la vulnérabilité des communautés vivant le long de la frontière avec le nord du Nigeria. Dans ce climat d’insécurité, les autorités locales intensifient leurs efforts pour renforcer les patrouilles et dissuader de futures attaques.

Cependant, les militants continuent d’exploiter les conditions géographiques et l’instabilité régionale pour mener leurs opérations, plaçant ainsi les communautés en situation précaire. Une collaboration étroite entre les forces de sécurité et les populations locales est importante pour contrer cette menace et restaurer un climat de sécurité. Les habitants de MayoMoskota appellent à une réponse plus vigoureuse des autorités, tant à l’échelle nationale qu’internationale, pour mettre fin à cette spirale de violence.

Ils réclament également des programmes de sensibilisation et de soutien afin de renforcer leur résilience face à ces menaces. Alors que la situation demeure tendue, les populations du Mayo-Tsanaga, et particulièrement celles de Mayo-Moskota, aspirent à un retour à la paix et à la stabilité. La lutte contre Boko Haram nécessite un engagement collectif et une stratégie à long terme pour garantir la sécurité des citoyens et favoriser le développement régional. Les événements tragiques de la nuit du 28 août rappellent à tous que la lutte contre le terrorisme est encore loin d’être terminée, et que chaque jour représente un défi pour ceux qui vivent sous l’ombre persistante de cette menace

Source: www.camerounweb.com