Alamine Ousmane Mey met en application les circulaires n° 004 et 005 du 12 Novembre 2015 du Premier Ministre Philémon Yang.
2800 agents admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Voilà le nombre exhaustif des personnels du ministère des finances visés. C’est une liste fort intéressante à plusieurs titres. D’abord par sa taille et ensuite par la qualité des personnes qui la constituent, leurs profils et leurs origines et appartenance politique. Ainsi retrouve-t-on « les dinosaures » de l’administration centrale du Minfi. Des responsables des ressources humaines, retraités depuis belle lurette, tels Madame Eteki la directrice et Monsieur Max Nouatchock le directeur adjoint et non moins maire de la commune urbaine de Bafia. Les inamovibles directeurs des ressources financières (DRFI) Ako’o et de la comptabilité matière ZE AKAM et le conseiller technique n°3 Madame Tchafack. Les deux premiers étant réputés pour leur caractère intouchable.
Monsieur Ako’o le DRFI se sentant privilégié et protégé du fait de sa proximité avec le prince d’Etoudi aurait continué de vaquer à ses occupations jusqu’à ce que Didier Edoa, le Secrétaire général lui renvoie son parapheur avec une à la clé sa notification de mise à la retraite donc, de libérer les bureaux. Selon nos sources, ce dernier avait déjà été notifié par le passé et ne s’est jamais exécuté.
C’était dit-on sous l’ère d’un précédant ministre qui ne put y rien faire. Mais là, mal lui en a pris. Sur le coup, l’homme a été aussi téméraire qu’entêté, obligeant les responsables du ministère à changer les serrures des bureaux par devant huissiers de justice. Toutes ces personnes qui occupent des postes stratégiques ne sont plus depuis plus d’une décennie pris en solde parce que admis à faire valoir leur droit à la retraite. Alamine Ousman Mey, surf donc depuis entre formalisme, pragmatisme et célérité du privé. Le conflit était donc permanent. Il y fallait du sang neuf.
Incidences
Cette décision est selon les observateurs audacieuse et responsable. Elle a dès lors des implications politique, sociales et économiques. Le remplacement de ces derniers suscite des inquiétudes et des interrogations car il est sans ignorer qu’à ce niveau de responsabilité, on y accède à la fois par compétence et par appartenance à un groupe ethnique donné, question de préserver les équilibres sociologiques. A ce sujet, des informations proches du Minfi assurent que ce dernier s’y attèlerait depuis la note du PM en novembre. Est-ce à dire que son équation est depuis lors résolue ?
Sur le plan technique, le maintien de l’efficacité et du rendement ne devrait pas être entamé du fait du départ de ces 2800 personnels, nous rassure-t-on. « il y’a un trop plein de jeunes cadres qui ne demandent qu’à être mis en évidence ».nous confirme une source au Minfi. Pour elle, « il n’y pas lieu de s’inquiéter, la relève est assurée ».
A la question de savoir si la prise d’une telle décision par le Minfi n’aura pas des conséquences fâcheuses sur sa personne, une bouche autorisée qui a requis l’anonymat déclare : « il faut bien appliquer des décisions qui émanent de la hiérarchie sans tenir comptes des appartenances quelles qu’elles soient. La circulaire du PM en cela est claire. Elle est par définition impersonnelle et on ne saurait faire abstraction de certaines personnes sous quelques prétextes.
Sur le plan socio-économique, l’impact direct est dans l’accession aux emplois. Soit 2800 places libérées pour autant de chercheurs d’emplois. Si cette circulaire du Premier Ministre est scrupuleusement appliquée, la politique du chef de l’Etat visant à lutter contre le chômage, connaîtra un regain de souffle. A cet effet, une source à la fonction publique indique un chiffre de près de 20 000 agents de l’Etat qui devront sortir du fichier solde d’ici la fin de l’année prochaine. Un impact positif certain pour les différents ménages. 237online.com « Ceux qui vont à la retraite ne deviennent pas des gueux. Ils sont appelés à se reconvertir s dans d’autres métiers. Et à ce sujet, ils perçoivent leurs pécules. En réalité, ils ne sont sevrés de rien » nous indique Athanase Boutchouang un ancien de fonctionnaire. Pour lui, quand on s’est préparé, on a hâte de partir.
Interpellé à cet effet, le Minfopra avait alors dans la circulaire n°0005/N/MINFOPRA/SG dont l’objet portait sur la « Cessation des fonctions des agents publics retraités », rappelé à ses collègues de mettre à exécution les prescriptions du Premier Ministre lors du conseil de cabinet du 29 octobre 2015. Elle invite ces derniers à faire libérer tous les postes de responsabilités et de travail occupés irrégulièrement par des agents admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Cette circulaire rappelle d’ailleurs que certains agents en poste bénéficient d’une prorogation irrégulière d’activité, en violation des articles 123 et 124 du statut Général de la fonction publique de l’Etat(SGPE). Les agents de l’Etat en fonction à l’étranger ne sont non plus exemptés.