Un projet de renforcement du suivi des espèces animales lancé dans le cadre d’un atelier organisé par le Minfof vendredi dernier à Mbalmayo.
En dépit de l’existence des aires protégées, les animaux, notamment les espèces rares continuent d’être menacées suite aux activités menées dans les concessions forestières couvrant une importante superficie.
Le Cameroun engagé depuis 2011 dans les Accords de partenariat volontaire (Apv-Flegt) avec l’Union Européenne, dispose pourtant d’une batterie de textes légaux et d’une politique en vue de la protection de la biodiversité.
Mais ceux-ci s’avèrent insuffisants pour éradiquer la menace qui pèse sur ces espèces. Réunis dans le cadre d’un atelier vendredi dernier à Mbalmayo, les représentants de la délégation de l’Union Européenne, de la FAO, de la protection de l’environnement et des exploitants forestiers ont posés des bases pour le renforcement de la protection de l’environnement du pays.
La rencontre avait pour objectif principal, le lancement du projet « Suivi de la gestion de la faune dans les concessions forestières du Cameroun » (Segef), une initiative conjointe du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) et de la Wildlife conservation society (Wcs). Les travaux ont été ouverts par le Denis Koulagna Koutou, secrétaire général du Minfof.
Une mission majeure est inscrite dans le cahier de charges du projet Segef : la mise sur pied d’un outil concret d’évaluation du critère n°5 de l’Apv-Flegt qui stipule que l’entité forestière exploitante doit respecter ses obligations en matière de biodiversité.
« Le projet va essayer de fournir aux professionnels du secteur et autres acteurs, une base de travail pour garantir une meilleure coordination des activités et des interventions relatives à la gestion de la faune », a expliqué Denis Koulagna Koutou.
C’est ainsi qu’une grille d’évaluation sera mise à la disposition de tous les exploitants pour permettre de préserver des espèces emblématiques quelque soit l’endroit où elles se situent.
Roger Fotso directeur de Wcs, s’est par ailleurs réjouit de cette énième action menée par le gouvernement dans le sens de la sauvegarde de la biodiversité. Bien que le projet Segef ne soit qu’à sa phase pilote, il devra permettre à terme de favoriser le respect et le contrôle de la mise en application du critère n°5 de l’Apv-Flegt, de même qu’il confèrera plus de transparence et d’objectivité à l’évaluation des indicateurs liés à la gestion de la faune.
