Mise en eau partielle du barrage de Lom Pangar le 15 Septembre

Les travaux de construction du barrage hydroélectrique camerounais de Lom Pangar (Est), dont la mise en eau partielle est prévue le 15 septembre prochain, sont actuellement réalisés à hauteur de 84% selon les experts interrogés sur place par APA.

Le constat a également été établi au terme d'une visite de terrain de trois jours du maître d'ouvrage du projet et directeur général de la société de patrimoine Electricity Development Corporation (EDC), Théodore Nsangou.

Cette opération complexe consistera à stocker 3 milliards de mètres cubes d'eau sur le fleuve Lom, sur les 6 milliards prévus en phase de fonctionnement avec une contribution directe au fleuve Sanaga, le plus grand fleuve du Cameroun (1043 kilomètres), dont Lom est un affluent et qui draine un bassin versant de 131.000 kilomètres carrés représentant 28,6% de la superficie du pays.

Quelque 33 localités seront impactées par la montée des eaux d'environ 5 mètres par jour pendant les 3 premiers jours.

En prévision de cet ennoiement, EDC a lancé une vaste campagne de sensibilisation des populations desdites localités qui englobe aussi des consignes générales de sécurité dans l'emprise du réservoir, parmi lesquelles la cessation complète des activités d'agriculture, d'orpaillage, de pêche et d'élevage dans les zones délimitées par des bornes appropriées.

«Les tests opérationnels sur les équipements hydroélectriques ont débuté et vont se poursuivre jusqu'à la date fatidique du 15 septembre», a indiqué à APA Théodore Nsangou au terme de la réunion de coordination avec les principaux responsables de la maîtrise d'ouvrage.

«La mise en eau définitive du barrage aura lieu en juillet 2016, et ce délai sera tenu», a-t-il ajouté.

Selon le patron d'EDC, les 70 mégawatts attendus de cette phase permettront de traverser la saison sèche 2016 avec moins de problèmes de déficit énergétique, l'opérateur Eneo ayant déjà intégré l'apport du barrage de Lom Pangar dans sa programmation de l'année prochaine.

Avec une puissance installée de 30 mégawatts ce barrage, hormis l'apport financier de l'Etat du Cameroun, ce chantier est cofinancé par la Banque mondiale (BM, 66 milliards FCFA), la Banque européenne d'investissement (BEI, 19,7 milliards FCFA), la Banque africaine de développement (BAD, 33 milliards FCFA), la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC, 20 milliards FCFA) et l'Agence française de développement (AFD, 39,3 milliards FCFA).