Mobile Money: MTN en procès ‘déloyal’ contre Express Union

2591 Mtn Kwatamag 650x357 Le Tribunal du Mfoundi Yaoundé avait sanctionné MTN

Tue, 27 Jun 2017 Source: camer.be

La plateforme digitale affectée pour les opérations de transferts d’argent via express union mobile money se trouve, une fois de plus, suspendue arbitrairement depuis un (01) mois.

Ce qui constitue des pratiques anticoncurrentielles de la part de l’operateur de téléphonie mobile. Et pourtant le 24 janvier 2017, le Tribunal de première instance du Mfoundi (Yaoundé) – Centre administratif avait déjà sanctionné Mtn Cameroun au sujet de la suspension « arbitraire » du portail *050#.

Malgré la concurrence, le redéploiement de la société de transfert d’argent Express Union Sa est palpable. Ce vendredi 24 juin 2017, veille de la fête du Ramadam, l’agence du Rond Point Nlongkak, au cœur de la ville de Yaoundé, ne désemplit pas. Les clients y entrent pour effectuer des opérations d’envois ou de retraits d’argent. Le personnel semble en état d’alerte. Et tient à l’application des innovations technologiques instruites par le « staff management » de cette société. Au rang de celles-ci, figurent en bonnes places la mise en œuvre des codes nécessaires aux opérations de transferts d’argent par le canal du téléphone portable baptisée Express Union Mobile Money.

Frustrations et complaintes

Client abonné à ce service, M. D, se trouve confronté à une difficulté ce vendredi 24 juin 2017. Après avoir activé le code *050#, il ne parvient pas à avoir accès à son compte. Ce qui le pousse à solliciter les directives du responsable de l’agence Express Union Rond Point Nlongkak. Invité à passer par l’application sms au 8081, M. D manœuvre pour transférer de l’argent via son mobile à Mouto. F à Bafoussam. Confortée et consolée par cette nouvelle option, le client a néanmoins exprimé sa frustration aux responsables de la société camerounaise de transfert d’argent.

Cette complainte, selon des informations glanées ça et là, est loin d’être isolée et dure depuis des semaines. Des indiscrétions au niveau de la Direction Générale de la société Express Union laissent entendre qu’il s’agit d’une opération de «de concurrence déloyale et sabotage » organisée par l’opérateur de téléphonie mobile Mtn Cameroun. Les responsables de cette société estiment que ce sabotage est de nature à causer d’énormes préjudices à leurs activités via Express Union Mobile Money, et par conséquent à réduire la clientèle portée vers ce service.

L’attitude de l’opérateur de téléphonie mobile –qui fait aussi des transferts d’argent via Mtn Mobile Money-est jugée répréhensive en droit communautaire de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique(Ohada), tout comme elle ne cadre point avec des pratiques acceptées au niveau de l’Agence de régulation des télécommunication (Art).

Multiples sabotages

Faut-il le rappeler, à cette date, le Tribunal de Première Instance de Yaoundé –Centre Administratif a rendu son verdict, se prononçant en faveur d’Express Union, sommant par la même occasion l’opérateur de téléphonie mobile sud-africain, de rétablir la plateforme digitale au profit du géant camerounais du transfert d’argent.

De manière précise, le Tribunal a exigé le rétablissement dans son entièreté du portail *050#, à défaut de quoi Mtn s’expose à une pénalité de 500 000 FCFA/jour de retard, à compter du 25 janvier 2017. Ayant fait appel, l’opérateur de téléphonie mobile s’obstine à briller dans une logique de sabotage au préjudice de la société Express Union. Suite à la décision prise en janvier 2017, il faudrait noter que c’est pour la deuxième fois que Mtn subit un revers dans ce dossier.

Express Union s’était d’abord plaint auprès de l’Agence de régulation des télécommunications (Art) et avait obtenu d’elle le rétablissement de son portail. Seulement, l’option « 1 » relative aux transferts d’argent et jugée comme « plus important » par Express Union n’avait pas été rétablie. D’où cette seconde plainte auprès du Tribunal de première instance du Mfoundi (Yaoundé) – Centre administratif.

Source: camer.be