'Mon père m'a dit de faire attention à ma mère, Laure et Yves Michel Fotso'

Christelle Nadia Fotso

Wed, 20 Sep 2023 Source: www.camerounweb.com

Après avoir écrit au mandataire des biens de feu Victor Fotso, Christelle Nadia Fotso met sur la place publique, une discussion qu'elle a eue avec son défunt père il y a plusieurs années.

Ce mercredi 19 septembre, dans une publication, Nadia dévoile les raisons pour lesquelles son père lui répétait souvent de se méfier de sa sœur Laure Fosto et son frère Yves Michel Fotso...

"En me laissant partir du Cameroun, mon père m’a toujours dit explicitement de toujours faire très attention à trois personnes: ma mère Matcheme, Je la dis que, le mari de Gérémi Njitap, et Yves Michel Fotso. Il me l’a rappelé avant sa mort comme attirer mon attention sur ce qui se faisait et arrivait mais que je ne voyais pas ou refusais d’accepter: « Maptué, ils seront sans scrupules et sans pitié ! ».

Ah, Je la dis que, Mamie, je ne t’ai jamais vue parce que je me savais, je me sais supérieure. Je ne suis pas née handicapée mais avec cette certitude que mon destin était de voler pour épater Fotso. Tu vois, Papa, il connaissait Michel, Matcheme et toi par cœur. C’est pourquoi la dernière phrase qu’il m’a dite était, « ils iront tellement bas qu’ils ne vont te laisser aucun autre choix que de les dépasser !», écrit l'écrivaine dans sa publication.

Ci-dessous, la publication de Christelle Nadia Fotso en intégralité:



"Ceux qui ont lu mon dernier roman l’Intime dénouement de l’irréparable, tinyurl.com/christellenadiafotso, savent que ce que je montre à travers une fiction presque aussi monstrueuse et dense que mon histoire est qu’il est quasiment impossible pour les enfants en situation de handicap d'avoir une famille lorsqu’un parent, surtout la mère, n’arrive pas à accepter et prend le handicap du fruit de ses entrailles comme une punition/malédiction. L’enfant n’a alors aucune chance de s’en sortir sans séquelles surtout dans un mariage à plusieurs que permet la polygamie qui n’est pas véritablement un mariage. La seule fois dans ce livre violent où je me mets dans l’histoire est avec cette citation qui est mienne : « ce n’est pas que l’histoire d’une femme qui a un enfant de trop. »

Cette photo est la seule que j’ai avec Je la dis que et elle est parlante. J’ai dû la voir dans ma vie moins de 10 fois. Elle m’est tellement étrangère que je l’ai confondue avec une femme de mon père. Je ne l’ai jamais regardée. Elle ne m’a jamais intéressée. Cette photo le montre. Je regarde mon papa et elle me regarde. Je n’ai toujours regardé et vu que Fotso. Les autres ne m’indifféraient. J’étais et me sentais seule. Je savais que je n’avais que mon papa dans cette jungle qu’il a créée avec trop de sensiblerie.

Fotso Victor a très vite compris que j’avais besoin de lui. Il a tout de suite vu que ma mère était et serait un danger. Pour me protéger comme tous les parents d’enfants en situation de handicap qui acceptent la situation sans en faire un drame personnel, il a montré son amour afin que jamais on ne puisse dire qu’il avait honte de mon handicap, que ma mère ne l’utilise pas contre lui et me permettre de ne jamais me poser de limites ou d’accepter celles des autres. En montrant son amour, sans le vouloir, Fotso Victor a aussi exposé sa Maptué. Il l’a compris très tard.

Sur cette photo, j’ai 14 ans. Je vis déjà à New York. En me laissant partir le Cameroun, mon père m’a toujours dit explicitement de toujours faire très attention à trois personnes : ma mère Matcheme, Je la dis que, le mari de Gérémi Njitap, et Yves Michel Fotso. Il me l’a rappelé avant sa mort comme attirer mon attention sur ce qui se faisait et arrivait mais que je ne voyais pas ou refusais d’accepter. : « Maptué, ils seront sans scrupules et sans pitié ! ».

Ah, Je la dis que, Mamie, je ne t’ai jamais vue parce que je me savais, je me sais supérieure. Je ne suis pas née handicapée mais avec cette certitude que mon destin était de voler pour épater Fotso. Tu vois, Papa, il connaissait Michel, Matcheme et toi par cœur. C’est pourquoi la dernière phrase qu’il m’a dite était, « ils iront tellement bas qu’ils ne vont te laisser aucun autre choix que de les dépasser ! »

Source: www.camerounweb.com