Mondial 2026 : Narcisse Kombi Mouelle maintient l'espoir et charge la Fecafoot

Le ministre des Sports dénonce "l'attitude contre-productive" de certains acteurs du football camerounais

Malgré les récents revers des Lions Indomptables dans les éliminatoires du Mondial 2026, le ministre des Sports, Pr Narcisse Kombi Mouelle, refuse de baisser les bras. Dans une intervention sur l'émission "Présidence Actu", le patron des sports camerounais a affiché un optimisme mesuré tout en pointant du doigt les dysfonctionnements internes qui plombent les performances de l'équipe nationale.

Selon les analyses du ministère des Sports, l'espoir d'une qualification camerounaise reste intact. "Nous avons encore les chances de nous qualifier pour le prochain mondial même si ces chances sont également une quête pour nos adversaires", a déclaré le ministre.

Les experts de son département ont établi trois cas de figure, dont "deux nous sont favorables et nous laissent la possibilité d'espérer soit en une qualification au premier tour des éliminatoires soit en une qualification à l'issue des barrages".

Le ministre n'a pas caché sa déception concernant la position actuelle du Cameroun dans sa poule éliminatoire. "Nous aurions aimé et nous pensons que nous aurions pu être à ce stade leader de notre poule si certaines conditions avaient été réunies", a-t-il regretté.

Pour Narcisse Kombi Mouelle, le sélectionneur Marc Brys aurait dû "avoir la possibilité de travailler dans le calme et la sérénité dans un environnement propice à la performance". Une allusion claire aux tensions qui ont marqué la relation entre le technicien belge et certaines instances du football camerounais.

Le ministre a haussé le ton pour dénoncer ce qu'il considère comme des entraves au bon fonctionnement de l'équipe nationale. "C'est le lieu ici de dénoncer avec force l'attitude contre-productive paradoxale de certains acteurs dont les agissements nous ont fait perdre des points précieux notamment à l'extérieur contre l'Angola et l'Eswatini", a-t-il lancé.

Ces "certains acteurs", bien que non nommément désignés, font clairement référence aux dirigeants de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), avec qui les relations sont tendues depuis l'arrivée de Marc Brys à la tête de la sélection.

L'accusation la plus lourde du ministre concerne l'insubordination présumée de ces acteurs face aux directives présidentielles. "Certains de ces acteurs rament à contre-courant des très hautes directives du Président de la République", a-t-il affirmé, élevant le conflit au plus haut niveau de l'État.

Cette déclaration témoigne de la profondeur du différend entre le ministère des Sports et la Fecafoot, un conflit qui semble nuire directement aux performances de l'équipe nationale sur le terrain.

Alors que les Lions Indomptables doivent encore disputer plusieurs matchs cruciaux pour leurs chances de qualification, ces tensions institutionnelles persistent et continuent d'hypothéquer les ambitions camerounaises pour le Mondial 2026.

La question demeure : cette guerre des institutions permettra-t-elle au Cameroun de retrouver le chemin de la Coupe du monde, ou continuera-t-elle de saper les efforts de qualification ?