Le Cameroun a connu de grands hommes qui ont donné leur vie pour l’avènement de son indépendance. Et parmi ces hommes se trouvent des religieux qui dans leur quotidien se sont totalement consacrés non seulement au Christ mais aussi à leur patrie et à l’épanouissement de leurs frères. Certains y ont laissé leur vie, d’autres leur carrière. Ces religieux avaient en face d’eux la puissance coloniale et surtout le clergé blanc qui défendaient les intérêts de la métropole. Parmi les nationaux on peut citer Monsigneur Paul Etoga.
Monseigneur Paul ETOGA, un homme d'exception dans la lutte indépendantiste. Premier évêque d'Afrique noire sous colonisation française, Monseigneur Paul ETOGA est un pro Upéciste et comprenait le sens du Combat de Um Nyobè et les autres.
En avril 1955, pendant la semaine pascale, 5 évêques (tous blancs) métropolitains avec pour chef de fil René GRAFFIN,vicaire apostolique Yaoundé suivis de Pierre BONNEAU, vicaire apostolique de Douala; Paul BOUQUE, vicaire apostolique de Nkongsamba; Yves PLUMEY, vicaire apostolique de Garoua et Jacques TERENSTRA, vicaire apostolique de Doumé se réunissent à Yaoundé pour écrire un pamphlet contre l'UPC.
Dans cette lettre distribuée à plus d'un million de fidèles de l'église catholique sur terre camerounaise, l'UPC est décrit comme l'œuvre de satan au Cameroun. Tous les adjectifs les plus diaboliques sont utilisés pour décrire les upécistes.
Monseigneur Paul ETOGA, à l'époque adjoint de René GRAFFIN, s'opposa énergiquement à cette diffamation et refusa catégoriquement d'y apporter sa signature. Monseigneur Paul ETOGA a combattu les travaux forcés mis sur pieds par René GRAFFFIN son supérieur hiérarchique. Il faut savoir qu'à cette époque, l'église catholique prônait les travaux forcés pour les Noirs fautifs et demandait aux Blancs fautifs de réciter juste le "NOTRE PÈRE"...
Dans ce combat acharné contre l'injustice au sein du clergé, Monseigneur Paul ETOGA fut considéré par certains de ses pairs comme un raciste anti-blanc. C'est en représailles qu'on le chasse de Yaoundé pour l'envoyer à Mbalmayo car René GRAFFIN et compagnie ne voulaient plus du tout sentir cet africain fier de l'être.
Parmi ces grands opposants dans sa lutte anti coloniales, il y avait son ancien élève Jean Zoa. En quittant Yaoundé, il dit Jean Zoa, "TU AS CHOISI LE MAUVAIS. JE NE METTRAI PLUS JAMAIS LES PIEDS À L'ARCHIDIOCÈSE DE YAOUNDÉ..."