Mort de Ibrahim Njoya: voici ce que pense Tomaino Ndam Njoya du Sultan

Tomaino Ndam Njoya

Sat, 2 Oct 2021 Source: Le Jour

« Un pan marquant de sa riche Histoire », l'hommage de Hon. Tomaino Ndam Njoya, maire de la commune une de Foumban.

En mes qualités de maire de Foumban, présidente du syndicat des communes du Noun, porte-parole des conseillers régionaux délégués du département du Noun, Je me dois, en cette fin de journée du lundi 27 septembre 021 qui a été particulièrement marquée par l’information du rappel à Dieu de L’hon. Sénateur Ibrahim Mbouombou Njoya, Fon Pa’Mum, De vous faire part, des nombreux messages qui me sont parvenus, de partout à travers le Cameroun, le monde, de condoléances adressées à la communauté Bamoun : permettez-moi d’adresser en votre nom, des remerciements nourris à toutes celles, et tous ceux, qui en tout temps, en toute circonstance, sont solidaires à notre communauté.

En effet, l’Institution Traditionnelle Séculaire des Bamoun vientde franchir un autre pan marquant de sa riche Histoire : une Histoire que nous connaissons tous, unique, glorieuse, qui remonte au 14ème siècle, d’une dynastie des Rois, Guerriers, Bâtisseurs, Inventifs… que l’arrivée des Occidentaux, au début du XXème siècle, apportant avec eux, une organisation politique et administrative différente, avait sonné le glas. Le Roi Njoya a quitté ce monde, quand il était en exil à Yaoundé. A partir de cette époque, partout au Cameroun, où il en existait des Royaumes, des Lamidas, des Chefferies, tous sont devenus des territoires de l’Etat républicain et démocratique. De par le même mécanisme, le Royaume Bamoun est devenu à l’Ouest, la région Bamoun, aux côtés de Régions Bamiléké. Plus tard, la Région Bamiléké va être transformée en 07 départements, tandis que la Région Bamoun, ancien Royaume Bamoun, sera maintenue sur le plan de découpage administratif en un département.

Depuis lors, il était question d’un Nouveau Contrat Social, et de l’inscription dans cette nouvelle dynamique, des acteurs des traditions que sont les populations et les autorités traditionnelles dans le Cameroun du troisième millénaire. Le nouveau contrat social est pour fédérer, mettre ensemble les diversités d’une communauté humaine à une autre, comme richesse et fonds communs à promouvoir,à faire vivre t partager. Ce qui aboutit à la construction des nouvelles traditions républicaines et démocratique – intégrant les valeurs traditionnelles comme ciments, repère, dans une société et un monde ouverts, et non plus fermé, des tribus. Les populations ont besoin, pour asseoir leur personnalité, des repères forts, d’énergies distillées par des racines fortes enfouies dans le terroir, ayant fait leur preuve dans la vie et l’évolution des sociétés, et construites tout au long des âges par toutes les populations, car, fondant l’âme du peuple, ayant survécu grâce à leur nature positive, à condition d’être,aujourd’hui, en harmonie avec les lois, les droits de l’Homme, ainsi que les pratiques démocratiques qui deviennent nos patrimoines.

Chères populations, chacune, chacun est interpelé : tandis que l’Autorité de l’Etat nous oblige, l’adhésion aux valeurs ou aux autorités traditionnelles en République est volontaire. Le cap à garder est l’égalité de tous devant la Loi, le respect des droits de l’Homme : Rassurons-nous que sommes bien inscrits, comme partenaires parties prenantes pour la construction du Patrimoine de demain. De notre Commune Humanité restons comptables. De par notre indéfectible Foi, continuons d’avancer. Puisse Dieu Toujours Nous Inspirer.

Source: Le Jour