Selon des rumeurs persistantes, la mort de l'opposant camerounais John Fru Ndi serait survenue il y a quelques jours déjà. Cependant, ses proches seraient en train de régler les détails nécessaires avant d'officialiser cette triste nouvelle. John Fru Ndi, fondateur et dirigeant historique du Social Democratic Front (SDF), est décédé dans la nuit à Yaoundé. Paul Biya aussi serait déjà au courant et très affecté
L'annonce officielle du décès a été faite par Joshua Osih, premier vice-président du parti, dans un communiqué publié tôt ce mardi 13 juin. « C'est avec tristesse que nous annonçons le passage à la gloire éternelle du président national du Social Democratic Front (SDF), Ni John Fru Ndi, le 12 juin à 23 h 30 à Yaoundé, des suites d'une longue maladie », a-t-il déclaré.
Opposant historique du président Paul Biya, avec qui il s'est souvent affronté dans les urnes, John Fru Ndi avait 82 ans. Ces derniers mois, des informations alarmantes avaient circulé sur son état de santé. Il avait récemment subi une intervention chirurgicale dans un hôpital de Genève, en Suisse. En son absence, Joshua Osih s'était imposé comme le leader intérimaire du SDF.
Né le 7 juillet 1941 à Bamenda, dans la région anglophone du Nord-Ouest, John Fru Ndi était surnommé « le chairman ». Il avait dirigé le SDF depuis sa fondation en 1990. En 2018, il avait renoncé à se présenter à l'élection présidentielle et avait annoncé son retrait de la direction du SDF lors du congrès prévu du 27 au 29 juillet.
Lors de la première élection présidentielle pluraliste du Cameroun en 1992, John Fru Ndi était arrivé en deuxième position avec 36 % des suffrages, derrière Paul Biya (40 %), qui était au pouvoir depuis 1982. L'opposant avait dénoncé des fraudes massives avant de se déclarer élu. Sa résidence du Ntarikon Palace à Bamenda avait alors été placée sous surveillance pendant plusieurs mois.
La disparition de John Fru Ndi marque la fin d'une ère politique au Cameroun et laisse un vide dans l'opposition. Son héritage en tant qu'opposant courageux et défenseur des droits démocratiques restera dans les mémoires. Alors que les détails entourant sa mort restent à confirmer, le pays se prépare à rendre hommage à une figure politique incontournable de son histoire récente.