Mort de Martinez Zogo : des têtes plus connues commencent par être citées

Savom Mbani Zogo Premier suspect

Tue, 25 Nov 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans l’affaire Martinez Zogo, il n’y aura pas de vérité tant qu’on ne saura pas ceux qui ont protégé Martin Savom au Cameroun pendant un an d’enquête. C’est ce qu’avance le lanceur d’alerte Boris Bertolt. Dans une sortie publiée sur les réseaux sociaux, il entre en profondeur de sa pensée. La rédaction de CamerounWeb la relaie.

Dans l’affaire Martinez Zogo, notamment le procès en cours au tribunal militaire, la journée d’hier a été marquée par le témoin de l’accusation, Ekassi Alain, qui a mis en cause Martin Savom, ce ressortissant de la Haute Sanaga, proche du secrétaire général de la présidence de la République, dans l’assassinat de Martinez Zogo.

Or, Ekassi Alain et Martin Savom se connaissent très bien et ont entretenu les mêmes réseaux et les mêmes amitiés. Le juge Ndzie Pierrot Narcisse, dans son ordonnance du 29 février 2024, disait trois choses : le dernier appel de Martinez Zogo, c’était avec Martin Savom. Et ils se sont rencontrés vers 20h à Nlongkak ; le juge d’instruction révèle que quelques heures avant l’enlèvement de Martinez Zogo, Justin Danwe et Martin Savom se sont rencontrés à la voirie municipale ; dans la nuit de l’enlèvement, Savom et Danwe se sont rencontrés de nouveau à l’hôtel de ville où l’argent pour payer le commando a été remis à Justin Danwe.

Or, Justin Danwe n’avait jamais parlé de Martin Savom quand il a été arrêté par les éléments du Secrétariat d’état à la défense (SED). Savom Martin a même nié devant le juge dans un premier temps le connaître. Il a dû se rétracter quand il a été confronté aux fadettes (listing des appels).

Pourquoi Justin Danwe n’avait jamais parlé de Martin Savom pendant un an alors qu’ils se connaissaient bien et se sont vus à deux reprises le jour de l’enlèvement de Martinez Zogo ? Parce que si Danwe parlait dès le départ de Martin Savom, la piste de l’enquête se serait immédiatement orientée sur d’autres personnes impliquées dans l’assassinat du journaliste. Martin Savom étant le point de contact.

Dans toute enquête criminelle, le premier suspect est toujours la dernière personne à avoir eu des contacts avec la victime. Pourquoi ce n’est qu’un an après que Savom a été débusqué ? Parce que depuis février 2023, date du début de l’enquête, Martin Savom a été très protégé par le sommet de l’État du Cameroun.

Source: www.camerounweb.com