L’anthropologue pense que les auteurs de la mort de l’ancien évêque de Bafia doivent prendre des dispositions d’une spiritualité de résipiscence.
L’anthropologue François Bingono Bingono approché par nos confrères du quotidien Mutations, donne son point de vue sur les évènements qui suivent la mort de Mgr Bala, ancien évêque du diocèse de Bafia. Mutations au cours de son entretien avec celui-ci rapporte que le jour de l’inhumation, le cadavre d’un hippopotame avait été retrouvé sur les berges du fleuve Sanaga à Monatélé. D’aucuns avaient alors pensé que c’est un signe de la colère de Dieu. Les circonstances du décès du prélat ayant été au cœur de moult supputations.
Réagissant sur ce point, François Bingono Bingono explique dans l’édition du 31 août 2017 du journal, que cela ne peut obligatoirement pas renvoyer à une prémonition qui est un signe avant-coureur annonçant un malheur. «Or, le malheur était déjà là en termes de disparition de la manière de nos supputations communes sur l’évêque. Maintenant, est ce qu’il faut aller investiguer dans la coutume des Eton qui sont des Ekang ? Est-ce que l’hippopotame joue un rôle dans notre lexique prémonitoire, je n’en suis pas très sûr. Je voudrais tout simplement dire ma modération quant à penser que la découverte sur les berges de la Sanaga de cet animal prédise de nouveaux malheurs».
Cependant l’anthropologue est persuadé que cette mort comme toute mort causée par un homme, ne saurait passer sans représailles pour les auteurs. «Ce que je peux vous dire c’est que Mgr ne peut pas mourir impunément et les représailles n’attendront pas trop longtemps. Je puis même vous affirmer que celles-ci sont en cours. Je crains bien que tous ceux qui sont mêlés de près ou de loin à cette nature de disparition en fassent les frais, s’ils ne prennent pas des dispositions d’une spiritualité de résipiscence. Il en va ainsi de la mort de Mgr comme toute mort qui aurait été causée par main d’homme. Celles-ci s’accompagnent de pertes en biens matériels, maladies longues et parfois incurables, mort d’hommes auprès des coupables, de générations en générations», déclare-t-il.