Les Camerounais qui s’interrogent sur la position et l’état de santé de Paul Biya commettent-ils une infraction ? Le ministre du Travail, Grégoire Owona, appelle à des sanctions contre tous ceux qui évoquent la supposée mort du président de la République.
« Ceux qui tentent, par divers moyens, de tromper l’opinion en annonçant le décès du chef de l’État camerounais doivent payer le prix fort pour un si grossier mensonge. Puisqu’ils n’ont plus aucune conscience humaine, les institutions compétentes doivent sévir contre ces imposteurs, d’où qu’ils viennent et quel que soit le lieu d’où ils émettent. Nous sommes en démocratie, mais la méchanceté et la haine ont une limite ! », a publié le cadre du RDPC sur sa page Facebook.
Cette déclaration du ministre a courroucé les internautes, qui demandent à celui-ci d’informer la population sur l’état de santé du président de la République, Paul Biya.
« Monsieur le Ministre, les Camerounais ont droit à l'information, y compris celle inhérente à la situation de santé du président de la République. C'est un droit constitutionnel, Monsieur le Ministre. De grâce, cessez vos mépris et intimidations. Informez formellement les Camerounais sur l'état de santé du chef de l'État. »
« Un gouvernement normal communique pour rassurer le peuple. Cessez l'intimidation. De plus, cela fait 35 jours qu'il est hors du Cameroun, et il n'a pas été "élu" pour ça. »
« Le président est notre père, et nous devons avoir toutes les informations le concernant. Il est inadmissible que la maison reste vide et que nous autres ne sachions rien. »