La sérénité a définitivement quitté la barque du "Parti Social Democratic Front (SDF). Depuis la conférence de presse de Fru Ndi animée le 28 décembre 2022 à son domicile à Bamenda (région du Nord-Ouest), au cours de laquelle il annonçait son intention de faire place à une nouvelle génération de dirigeants à la tête du Social democratic Front, les déballages se poursuivent. Jean Tsoumelou, secrétaire général du parti sort du silence pour porter l’estocade à ses anciens camarades.
« Le SDF est fini. Il ne peut plus remporter un seul siège de conseiller municipal, ni une seule élection. John Fru Ndi n’est plus dans la logique d’avoir des élus. Avec M. Osih, ils utilisent le label du SDF pour des négociations avec le régime en place », a souligné Jean Tsoumelou. Il s’exprime chez nos confrères de RFI.
Mais les actuels lieutenants du parti ne voient pas le navire couler.
« Notre base électorale dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est, certes, traumatisée par des années de guerre [allusion à la grave crise qui sévit dans la partie anglophone du pays depuis 2016, sur fond de revendication sécessionniste, NDLR]. Mais elle est plus forte que jamais. Les populations y ont compris que les ambazoniens [sécessionnistes, partisans de la création d’une république fantôme de l’Ambazonie, NDLR], ne sont pas la solution, pas plus que le RDPC [Rassemblement démocratique du peuple camerounais, au pouvoir, qui a remporté les élections législatives et municipales de février 2020, dans la zone, NDLR] », rassure Joshua Osih