Retrouvé flottant sur la mer, le corps de Bruno Hervé Charles Gérard manquait d’eau dans son ventre et dans ses poumons, ce qui exclut l’hypothèse de la noyade.
Fin tragique pour Bruno Hervé Charles Gérard. Le corps sans vie de l’expatrié français de 63 ans, originaire de Bordeaux, gît depuis vendredi dernier à la morgue de l’hôpital de district de Kribi (il pourrait déjà avoir été transféré dans l’une des morgues de Yaoundé). D’après sa compagne, Anastasie Mpola, adjudant-chef en service à la garnison militaire de Yaoundé, avec qui le défunt vivait en concubinage depuis 2008 au quartier Nkoabang (Yaoundé), ils sont arrivés en balade touristique à Kribi vendredi aux environs de 15h, via l’agence de voyages la Kribienne.
Après avoir pris un appartement dans un hôtel au quartier Elabe, son concubin a manifesté un désir ardent de se rafraîchir à l’eau salin. « Avant de se rendre à la plage, nous avons tout d’abord pris un pot dans un débit de boisson. Ma collègue et moi avons commandé à manger. Lui, il a juste pris une bière.
Arrivé à la plage à 16h, il s’est empressé de plonger à l’eau. Nous le regardions se baigner. Puis, on s’est laissé distraire par les vagues. Au moment où notre regard est porté à nouveau sur lui, il avait disparu… », raconte l’adjudant- chef, d’une voix éprouvée.
Leurs lamentations vont attirer l’attention. François Khoumba, âgé de 18 ans et élève au Ces de Mpalla et Clotus Memba, 16 ans, élève en classe de 4è dans le même établissement, qui affutaient leurs filets à la plage pour la pêche du soir, se jettent à l’eau à la recherche du disparu. « Après environ 45 minutes de recherche avec la pirogue, nous avons aperçu son corps flottant sur l’eau au large de la mer ; et nous l’avons ramené au bord », explique l’un des élèves.
Alertés, le commissaire central de Kribi, le procureur de la République, le commandant de brigade de Kribi 2, ainsi que le représentant du sous-préfet de cet arrondissement descendront sans tarder sur les lieux du drame. Il sera fait appel à un médecin légiste qui arrivera et auscultera le corps. Les premières déductions de l’expert font état d’une mort par asphyxie et non par noyade. En effet, il n’y avait d’eau ni dans le ventre, ni dans les poumons, ce qui est curieux pour un cas de noyade.
Une autopsie a été suggérée par le médecin pour déterminer les causes exactes du décès et une enquête a été ouverte. Né le 21 février 1955 à Bordeaux en France, Bruno Hervé Charles Gérard était un ambulancier retraité.