Un jeune homme de 34 ans a été retrouvé pendu dans une cellule de cette unité de police jeudi dernier.
La famille de Guy Désiré Ngah ne le verra plus sur ses deux jambes. Tout commence au milieu du mois d’avril. Le jeune homme qui vit de petits boulots est contacté par le commissaire principal Ayissi Ayissi, en service à Edéa.
Ce dernier sollicite l’apport de Désiré Ngah, pour le défrichage d’une parcelle de terrain qu’il a acquise dans les environs de Ntui, dans le département du Mbam et Kim. Les deux parties arrêtent le contrat à une somme de 120.000 Fcfa. Le commissaire avance alors une somme de 40.000 Fcfa.
Cependant, les jours passent et le travail n’est pas livré comme convenu. Le préposé aux travaux invoque l’impossibilité de la mobilisation de son équipe de travail, dispersée à la recherche du mieux-être. Cette raison a pour conséquence de provoquer la colère de M. Ayissi Ayissi.
Lundi 27 avril, il fait procéder à l’arrestation de Guy Désiré Ngah et le place en garde à vue, dans les cellules du commissariat du 6e arrondissement, sises au quartier Etoudi, à Yaoundé. Sa famille est réveillée au petit matin de la journée du jeudi 30 avril par la nouvelle de sa pendaison en détention.
Un cousin du défunt, arrivé sur les lieux explique. « Je suis arrivé au commissariat et je l’ai trouvé [Désiré Ngah] allongé sur le sol. Une équipe d’intervention rapide se chargeait d’embarquer le corps pour la morgue de l’hôpital central de Yaoundé », explique-t-il.
Il continue son récit « il y avait une sorte de lacet autour de son coup, mais visiblement, pas de traces de défécation, encore moins de langue pendante».
Une inspectrice trouvée en permanence hier matin, et qui indique n’avoir pas été de service ce jour-là, déclare quand même qu’à sa connaissance, «Désiré Ngah se serait suicidé en s’aidant de la corde de sa culotte de sport pendant que ses autres codétenus dormaient». Personne ni dans la cellule, encore mois à la main courante, ne l’a donc entendu se débattre avec sa corde.
Le procureur près le Tribunal de grande instance du Mfoundi s’est saisi du dossier. Une enquête a été ouverte. Quant à la Dgsn, le délégué selon la famille, leur a demandé de se calmer en attendant que les faits de ce drame soient tirés au clair.
D’autant plus que, le commissaire du 6ème arrondissement, que nous n’avons pas pu avoir, a déclaré à en croire la famille, n’avoir pas été mis au courant de la garde à vue du jeune homme dans les locaux dont il a la charge.
Le corps de Guy Désiré Ngah lui, repose actuellement dans la morgue de l’hôpital central où la charge a été laissée à la famille.