Moulvoudaye : un enseignant s0domise proprement le fils du Sous-préfet

Après avoir été gardé à vue, l’enseignant est déféré à depuis le 19 novembre dernier

Tue, 23 Nov 2021 Source: L'oeil du Sahel

Après avoir été gardé à vue, l’enseignant est déféré à depuis le 19 novembre dernier. Accusé de sodomie sur le fils du sous-préfet dont il est enseignant, Djorwe Major de l’école publique bilingue de Moulvoudaye est détenu par la police depuis le 16 novembre dernier sur ordre du sous-préfet Benjamin Bwanga.

Depuis lors, enseignants et parents ne décolèrent pas. Devant ce qu’ils qualifient “d’enlèvement et de séquestration”, les enseignants annoncent une grève dès ce lundi, 22 novembre si jamais le sous-préfet ne libérait pas l’enseignant.

Une position confortée par celle de parents d’élèves qui ont décidé, eux aussi, à partir de la même date de ne plus envoyer leurs enfants à l’école jusqu’à la libération de l’enseignant.

Une agitation qui est loin de faire fléchir l’autorité administrative qui nie en bloc les accusations d’enlèvement et de séquestration portées à son endroit par les enseignants sous la bannière du collectif des instituteurs de l’éducation de base de l’arrondissement de Moulvoudaye.

Pour le sous-préfet, il s’agit d’un “problème de mœurs” et il dit ne pas comprendre les bruits que les gens font autour.

«Il a été relevé que l’enseignant qui est d’ailleurs un vacataire fait régulièrement des attouchements sur les enfants, pas seulement au mien. Et j’ai décidé de porter plainte contre lui en tant que citoyen. Le commissaire l’a gardé à vue dans le respect de la loi. Il a été déféré à Kaélé au terme de la garde à vue prévue par là loi et la procédure suit son cours.

Au lieu que les gens me remercient puisqu’il s’agit d’un problème de mœurs, ils commencent à s’agiter. Cela me conforte dans l’idée d’aller jusqu’au bout de la procédure. Ils n’ont qu’à continuer.

Et si vous remarquez, les gens surfent sur la fibre tribale pour faire le chantage. Ce sont 20 à 25 personnes qui sont en train de faire tous les bruits que vous entendez là et sont en majorité des Toupouri du Mayo-Danay», a-t-il souligné.

De leur côté, les enseignais exigent la libération de leur collègue à défaut de leur présenter les preuves tangibles de -sa culpabilité.

« Le sous-préfet agit sur ordre de sa femme. Tout ce qu’il raconte n’est qu’un grotesque mensonge monté par sa femme. En effet, l’enseignant a puni 04 enfants parmi lesquels l’enfant du sous-préfet pour exercices “non faits.

Mais l’enfant est allé faire part de la punition à sa mère qui, à son tour, en a fait part à son mari de sous-préfet. Voilà d’où est venu le malheur de notre collègue», nous confie un enseignant de cette école sous l’anonymat

Nos tentatives de joindre le directeur de l’école bilingue de Moulvoudaye n’ont pas permis d’avoir son témoignage. André Maounde a choisi de nous raccrocher au’ nez ,’une fois notre identité déclinée avant d’éteindre son téléphone

Source: L'oeil du Sahel