Les présidents Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté pourront bientôt revenir dans leur pays.
L'annonce est faite mardi, le 30 novembre, à travers un communiqué du CNRD qui accueille favorablement la demande des deux anciens présidents de la transition en Guinée de rentrer au pays pour une visite.
Le Comité national de rassemblement pour le développement place le retour au pays des deux anciens présidents Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté sous le signe du renforcement de l'unité nationale et de l'apaisement.
Dans un communiqué lu sur les antennes de la Radiotélévision Guinéenne (RTG), le Colonel Mamadi Doumbouya se dit favorable au retour au pays des deux officiers à la retraite qui ont mené la transition, le premier de 2008 à 2009 et le deuxième de 2009 à 2010.
Le CNRD précise néanmoins dans son communiqué que les modalités du retour des deux personnalités seront étudiées.
"Le gouvernement de la République sera instruit très prochainement par le président de la transition à prendre attache avec les deux anciens chefs d'Etat pour examiner au cas par cas les modalités concrètes des visites", indique Colonel Aminata Diallo.
Sékouba Konaté, pour sa part, avait hérité du pouvoir après la tentative d'assassinat du président Moussa Dadis Camara, en tant que numéro 2 du CNDD et ministre de la Défense.
L'ancien commandant du Bataillon des troupes aéroportées de Guinée (BATA) organise la présidentielle de 2010 qui porte Alpha Condé au pouvoir.
Il est nommé le 6 décembre 2010 par Jean Ping aux fonctions de haut-représentant de l'Union africaine pour l'opérationnalisation de la Force africaine en attente et quitte son pays pour s'installer à Addis-Abeba.
Il vit hors de la Guinée depuis dix ans.
Sous Alpha Condé, Président Moussa Dadis Camara avait plusieurs fois demandé à rentrer au bercail, sans résultat.
Son avocat, Me Jocamey, qui avait introduit plusieurs demandes à ce sujet, se réjouit de cette nouvelle annonce et du retour prochain de son client.
"C'est tout simplement un acte humanitaire. Je suis convaincu que, de la même façon, cela m'apaise, cela me rassure, cela me fait du bien. Cela va également rassurer et apaiser plusieurs guinéens", explique Me Jocamey.
Toutefois, il a tenu à rappeler que "les autorités guinéennes n'avaient jamais voulu qu'il rentre".
"Il a tout le temps émis son envie de se mettre à la disposition de la justice de son pays, de venir et de rester auprès des siens", rappelle Me Jocamey qui dit s'être battu battu depuis dix ans dans ce sens-là, sans avoir jamais obtenu gain de cause.
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