Muntengue: retour sur l’affaire du gendarme assassiné à neuf jours de son mariage

L’homme en tenue tué et deux de ses camarades ont été surpris aux premières heures de ce jeudi 21 juin 2018 dans la Région du Sud-Ouest, précisément à Mutengene, non loin d’un grand carrefour pourtant très fréquenté de jour comme de nuit.

Trois éléments du peloton motorisé de la gendarmerie nationale ont été attaqués aux premières heures de ce jeudi 21 juin 2018, à un poste de contrôle de Mutengene, dans le département de Fako, Région du Sud-Ouest. A en croire nos sources, deux gendarmes ont été fait otages alors que le troisième a été abattu sur place.

Quelques heures après cet autre acte criminel attribué aux sécessionnistes, on en sait un peu plus sur la victime. Selon ses proches, le gendarme routier Robenson Mbatchou Ngankeu assassiné ce jeudi, était domicilié à Buea, chef-lieu de la Région du Sud-Ouest. La quarantaine bien sonnée, l’ancien élève du Lycée de Bazou, son village natal dans la Région de l’Ouest, devait convoler en justes noces le samedi 30 juin 2010 au Palais des congres de Yaoundé.

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Arraché brusquement à la vie, la victime laisse une fiancée et trois enfants dont un nouveau-né âgé de moins d’un an.

L’assassinat de Robenson Ngankeu porte à 43 le nombre officiel de gendarmes qui ont trouvé la mort au front de la guerre qui oppose le gouvernement central aux séparatistes depuis deux ans.

« Au 11 juin 2018, des statistiques répertorient 123 attaques qui ont fait 84morts, dont 32 militaires, 42 gendarmes, 07 policiers, 02 gardiens de prison et 01 Eco-garde lâchement assassinés. Plusieurs victimes ont été mutilées ou décapitées et leurs corps exhibés dans les réseaux sociaux. Ces fonctionnaires dévoués, commis à la protection des citoyens et de leurs biens sont tombés dans l’accomplissement de leur devoir sacré. Leurs camarades continuent avec courage et détermination, leur mission de préservation de la paix et de la sécurité des populations ». Tel est le bilan présenté hier à Yaoundé par le Premier ministre, Chef du gouvernement lors d’une communication spéciale relative au lancement du plan d’assistance humanitaire d’urgence, une initiative du Chef de l’Etat en faveur des populations civiles des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie aux violences perpétrées contre elles « par des bandes terroristes se réclamant de mouvements sécessionnistes », précise le gouvernement.