Le chef supérieur Bamougoum a rendu l’âme au petit matin du 26 juillet dernier à Yaoundé.
Dans un reportage diffusé sur la CRTV Télé ce lundi, l’on peut apercevoir Lydie Makou, la reine mère, qui arrive à peine à se retenir. C’est elle qui était aux côtés de son époux à l’hôpital, juste avant qu’il ne s’en aille définitivement.
D’après elle, la santé du chef, qui était jugée critique au départ, s’améliorait. «Nous commencions à avoir espoir qu’il allait recouvrer toute sa santé. Mais, Dieu en a décidé autrement. Le baobab est tombé. Le lion a perdu ses griffes», crie cette dernière.
A l’intérieur de cette chefferie située entre les quartiers Latsit et Kongso à Bafoussam, les appartements privés du chef sont sous scellés. Aux environs, des hommes domptent leur tristesse en se plongeant dans le travail. Ils nettoient et aménagent certains endroits de la chefferie. Quelques notables, à l’aide des contrevents, construisent le site du La’akam.
«Selon la tradition, il faut vite construire le La’akam avant de lancer le grand cri du deuil et programmer les obsèques officielles, qui vont permettre d’arrêter le nouveau chef, avec la bénédiction de l’autorité administrative», explique le notable Ndzo Ngamba.
Né vers 1937 à Bamougoum, groupement situé au cœur de la ville de Bafoussam, Sa Majesté Fotso Kankeu Jacques qui trônait à la tête d’une chefferie traditionnelle de 1er degré était également le vice-président de l’association des chefs traditionnels de l’Ouest-Cameroun. XXe de sa dynastie, il est monté au trône depuis avril 1981.