C’était l'un des plus illustres cancérologues du Cameroun. Il a été le secrétaire permanent du Comité National de lutte contre le cancer.
Auteur de nombreux articles sur la santé de la mère et de l’enfant, il a publié en 2011 divers articles scientifiques sur le cancer du col de l’utérus. Il s’agissait d’une version condensée de sa recherche sur le vaccin contre cette affection courante chez de nombreuses femmes au Cameroun.
Sa carrière fut cependant émaillée de plusieurs scandales, dont le plus célèbre est le vol du bébé de Vanessa Tchatchou à l'hôpital Gynéco - Obstétrique et pédiatrique de Yaoundé en 2012.
Le Pr Doh Anderson Sama avait brillé par son indifférence dès l’annonce de la disparition du bébé de Vanessa Tchatchou. S’il a prié plus tard, en compagnie de la jeune mère éplorée afin que la lumière soit faite sur ce qu’il est advenu à l’enfant, il a, surtout, aux dires de la jeune Vanessa, tenté de corrompre la mère éplorée.
«Le Pr. Doh aurait même poussé la cruauté, en demandant à Mlle Tchatchou pourquoi elle tenait «tant à cet enfant». Elle qui, pour parler camerounais, «avait encore d’autre(s) enfant(s) dans le ventre» », écrivait le journal Mutations dans son édition du 22 février 2012.
L'hôpital livra sa version des faits dès les premières heures de l’affaire. Le Pr. Doh Anderson Sama indiquait alors que «le suspect est une jeune femme qui a dû profiter d'un moment d'inattention pour voler le bébé et s'enfuir», qu’elle «serait passée par un portail qui débouche sur l'entrée du camp des Chinois, situé derrière l'établissement hospitalier».
Toujours selon cet article de Mutations retrouvé dans nos archives, le Pr Doh Anderson Sama fut plus qu’à la périphérie du scandale du Ténofovir, du nom de ce vaccin dont les essais se firent en juillet 2004 à Douala sur des filles libres. Entre juillet 2004 et janvier 2005, dans la métropole économique, il a supervisé, en personne, lesdits essais cliniques.
A l’occasion, le projet, financé par la Fondation Bill et Melinda Gates, affirmait vouloir évaluer l’efficacité de l’antirétroviral préventif dans la réduction de la transmission du vih. Il avait alors été reproché au Pr. Doh la violation des codes éthique en la matière. La profession dénonçait notamment l’exposition des «cobayes» aux risques de prolifération du virus du sida. Le sexagénaire, dont le travail de supervision des essais fut suspendu, est présenté dans les officines comme l’un des plus anciens gynécologues du Cameroun.