Courant février, la fille ainée du célèbre saxophoniste africain de regretté mémoire, succombe des suites d’un accident vasculaire cérébral à Paris. Principal artificier de la gestion du patrimoine de son père, pour tous les ayants droit, Son décès remet au menu des débats, les batailles autour de l’exploitation des œuvres de manu Dibango.
Espoirs brisés pour les ayants droit de Manu
LE 24 FÉVRIER DERNIER, le carnet sombre s’est enrichi d’une nouvelle victime. Il s’agit de Georgia Dibango, la fille ainée de Manu Dibango. À 54 ans, elle succombe dessuites d’un ac- cident vasculaire cérébral à Pa- ris. Sa disparition laisse une famille durement éprouvée et des proches consternés. Les réac- tions sur la Toile et les médias classiques, le démontrent d’ail- leurs à souhait. Entre témoi- gnages et messages de réconfort, le décès de Georgia à deux ans d’écart du «Papy groov», laisse l’univers culturel dans l’émoi. Alors que les détails sur ses ob- sèques n’ont pas encore été ren- dus publics par la famille, un dé- bat houleux s’est ouvert sur la gestion du patrimoine de Manu Dibango, lorsqu’on sait que c’est Georgia qui portait le flambeau de la préservation de l’hé- ritage de son père, pour ses trois frères. Il est encore frais dans les mé- moires, sa querelle avec Claire Diboa, sa tante et par ailleurs manageur de Manu Dibango,sur l’exploitation abusive etsans au- torisation des œuvres de l’esprit de son père. Par le biais de l’avocat de la famille, Jim Michel- Gabriel, elle avait expliqué à l’opinion qu’«Aucune autorisation en concertation avec les héritiers n’avait été donnée pour toutes exploitations depuis un an et pour toutes commémorations en 2020 et futures ».
Cette sortie faisait suite à la diffusion d’un documentaire intitulé «Tonton Manu» le 24 mars 2020, et ce, après la réédition de son album « Afrovision ». Elle a d’ailleurs menacé d’intenter un procès contre Claire Diboa, afin de faire respecter le droit moral et les droits patrimoniaux de son dé- funt père. Georgia Dibango s’était également engagée dans l’organisation des obsèques de Manu Dibango, après que les personnes déléguées par l’État du Cameroun pour payer les frais relatifs aux soins en ambulatoire de Manu Dibango, aient pris le large avec l’enveloppe. Car, sur le Rib de la pompe funèbre, l’on pouvait lire la répartition suivante : principal 749 Euro soit, 491.314, convertis en Fcfa et les intérêts de retard, es- timés à 72,14 Euro, équivalent à 47321 Fcfa. Le tout pour un montant global de 538.635 Fcfa. Le décès de Georgia Dibango pose à nouveau le problème de la préservation du patrimoine de la famille Dibango, lorsqu’on sait que c’était la tête de proue de cette bataille. L’opérateur culturel Patric Etoundi s’offusque d’ailleurs que le patrimoine de Manu soit autant convoité par le marché noir. Alors les obsèques sont en cours d’organisation, les regards sont tournés vers de potentiels vautours qui essaieraient de s’accaparer du patrimoine de la famille Manu Dibango.