NGOs partner govt in natural resource management

EcoTourism

Sat, 23 May 2015 Source: camer.be

Les ONG Relufa et Canadel veulent soutenir les efforts du Cameroun dans l’élaboration du cadre légal de concessions et de gestion des terres agro-industrielles et minières.

Le Cameroun a entrepris de densifier les investissements directs étrangers dans les secteurs de croissance que sont l’agriculture et les mines. Ainsi, sur la base de son arsenal juridique en cours de perfectionnement, plusieurs concessions foncières sont attribuées à des investisseurs.

Le Réseau de lutte contre la faim (Relufa) et le Centre d’accompagnement de nouvelles alternatives de développement (Canadel) font le constat selon lequel cette situation est un «manque de cohérence et ne correspond pas aux exigences de transparence dans un environnement en perpétuel mutation ». Les deux ONG entendent à cet effet soutenir les pouvoirs publics via l’élaboration d’un plaidoyer de renforcement de la Transparence et de la participation dans la gestion des ressources naturelles au Cameroun (Trap-Grn).

Les travaux d’élaboration dudit plaidoyer qui vont s’étendre sur 36 mois, vise à proposer des pistes d’amélioration des conditions de vie des populations riveraines des sites exploités, réformer les règles d’attribution et de gestion des concessions foncières aux fins minières et agro-industrielles.

Car les deux ONG observent que, « les secteurs agro-industriels et miniers sont caractérisés par des chevauchements de concessions, l’insuffisance d’information des populations sur leurs droits et modalités des compensations, l’empiètement des aires protégés en violation des accords internationaux ratifiés par le Cameroun.

Toutes choses qui créent des conflits entre différents acteurs et qui ne sont pas de nature à améliorer la gouvernance dans le secteur de la gestion des ressources naturelles et foncières ».

Le projet de renforcement de la Transparence et de la participation dans la gestion des ressources naturelles au Cameroun concerne quatre régions du pays. S’agissant des espaces agro-industriels concernés par le plaidoyer, il s’agit des régions du Centre et du Sud. Respectivement dans les départements de la Haute Sanaga et de l’Océan.

Pour ce qui est des zones d’exploitation minière, la région de l’Est, département du Haut Nyong et celle du Nord, département du Mayo Louti, sont ciblés par le projet Partout ailleurs, les ONG entendent travailler en étroite collaboration avec autorités administratives et traditionnelles, populations locales et autochtones.

Au final, ces travaux vont déboucher sur «un code minier adapté aux normes internationales. De même qu’à un cadre légale propice aux activités des firmes agro-industrielles et minières. Si ce cadre est adapté, il va permettre aux pouvoirs publics de booster la croissance et l’épanouissement des communautés locales et autochtones. En plus, le Trap-Grn pourra faciliter les modalités d’octroi des titres d’exploitation», soutiennent les deux ONG.

Par ailleurs, elles font savoir que la transparence va conduire à la maitrise des modalités d’accès aux concessions foncières demeurées « secrètes » jusqu’à présent. Tout comme des contrats et cahiers de charges des concessionnaires. La non maitrise de tout contrats, sont parfois à l’origine des guéguerres entre ces dernières et les populations.

Autant de scènes que le Relufa et le Canadel soutenus par leur partenaire l’Union Européenne souhaitent rectifier. Pour ce plaidoyer, l’UE pourvoit à un peu plus de 200 millions de FCFA.

Source: camer.be