"Nos forces de restauration sont bien éduquées"
M. Tem Gerald Akebai, le directeur de l’école primaire publique de Benakuma dans le département de la vallée de la Menchum dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, est libéré après plusieurs captivité. Cette nouvelle fait suite à la diffusion, il y a quelques jours, d'une vidéo bouleversante dans laquelle il demandait à ses proches de lui venir en aide.
Le directeur d'école avait été fait prisonnier par des séparatistes prônant un État indépendant appelé "Ambazonia" dans les régions anglophones du Cameroun, un conflit en cours qui a débuté en 2016.
M. Akebai a été capturé par l'un des groupes armés séparatistes le mercredi 18 octobre 2023, alors qu'il se rendait à son poste de travail à Benakuma. Les enseignants sont souvent qualifiés de "jambes noires" par les séparatistes, ce qui implique qu'ils sont perçus comme des traîtres qui torpillent le processus de « libération du noso ».
Benakuma est l'une des localités les plus durement touchées par la crise anglophone qui sévit actuellement au Cameroun.Dans un vibrant plaidoyer pour sa vie, dans une vidéo qui a largement circulé la semaine dernière, M. Akebai a imploré ses amis et ses parents de répondre aux exigences de ses ravisseurs et de faciliter sa libération.
Les séparatistes, au-delà de leur quête d'indépendance, ont pris l'habitude d'enlever des civils et d'exiger des rançons de leurs familles en échange de leur libération.
Alors que le plaidoyer de M. Akebai pour sa vie a attiré l'attention générale, un séparatiste du nom de Prince J. Carr, basé dans la diaspora, a tenté de justifier l'enlèvement en affirmant que l'enseignant "avait enfreint la loi".
"Nos forces de restauration sont bien éduquées ; s'il est arrêté, il doit y avoir une raison à son arrestation. En sept ans de lutte, nos forces de restauration n'ont pas fait de mal à un seul civil de la République sur notre territoire. Ne les sous-estimez pas", a déclaré M. Carr sur Facebook.
