NOSO : des militaires profanent le palais royal de Din Noni à la recherche de No Pity

Les images après le passage des militaires

Sat, 23 Oct 2021 Source: www.camerounweb.com

• Les militaires ont tout saccagé dans le palais royal

• Ils étaient à la recherche de No Pity

• La profanation a eu lieu le mercredi dernier



Les images sont insoutenables. Les populations du Din Noni, une localité de la division de Bui dans la région du Nord-Ouest du pays sont toujours sous le choc. En effet, le mercredi dernier, des hommes ont fait irruption dans le palais royal de ladite localité et ont saccagé tout sur leur passage. Une scène d’une rare violence. Il s’agit ni plus ni moins d’une véritable profanation de cet endroit sacré. Quelques jours après cet acte jugé ignoble, de forts soupçons pèsent sur les militaires qui en seraient les auteurs.

Cette semaine, les militaires camerounais ont lancé une série d’offensives pour neutraliser le tout puissant « général » No Pity, un chef séparatiste qui fait parler de lui depuis quelques temps dans le NOSO.

« Les Fons de la région sont dans la brousse car ils ont été enlevés par les combattants séparatistes … les militaires sont entrés dans le palais et ont détruit certains objets", a déclaré un habitant de la localité. « Je ne sais pas s'ils les sont envoyés pour protéger les gens ou pour piller et détruire », se demande-t-il. « Regardez les quartiers d'habitation des Fon… Ils nous trompent en nous disant que lorsqu'ils arrivent, nous ne devons pas courir ou que nous devons courir vers le palais pour notre sécurité. Regardez la destruction au palais. Que ce serait-il passé s'ils nous avaient rencontrés ou le fon là-bas alors ? », a-t-il ajouté.

Ces exactions sont souvent attribuées aux militaires déployés dans le NOSO pour « mater » les séparatistes. Cette guerre ne cesse de faire des victimes de tous les côtés et surtout des populations qui sont prises dans cet engrenage et payent le lourd tribut.

Mais profaner un palais royal n’a rien de conventionnel. C’est d’ailleurs considéré comme un crime de guerre. Malheureusement, cette guerre dans le NOSO n’a rien de conventionnel et il est difficile de retrouver les auteurs pour qu’ils répondent de leurs actes.

Source: www.camerounweb.com