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NOSO : impressionnante opération de l’armée à Bambili

Les Opérations se poursuivent

Sun, 3 Apr 2022 Source: www.camerounweb.com

• Au moins deux séparatistes ont été neutralisés

• Plusieurs armes et munitions ont été saisies

• Les opérations se poursuivent



L’armée camerounaise poursuit son opération de pacification des régions anglophones. Ce week-end, de violents affrontements ont eu dans la région du Nord-Ouest Bambili entre les militaires camerounais et les groupes armés séparatistes qui dictent leur loi dans cette partie du pays. Selon les premiers bilans fournis par des sources proches de l’armée camerounaises, au moins deux sécessionnistes armés ont perdu la vie. Les militaires ont également opéré une importante saisie d’armes et de munitions.

- 02 Neutralisés parmi lesquels le _pseudo général *FOXMAN leader de la localité de FORYA et un combattant du nom de GENTLE.

- 02 Pistolets automatiques récupérés,

- 01 Pistolet artisanal récupéré ;

- 02 boites chargeur PA récupérées;

- 120 munitions calibre 7,62mm × 39 récupérées;

- 15 munitions calibre 9mm×19 récupérées;

- 10 munitions calibre 12 récupérées;

- 02 grenades à main récupérées;

- 08 Téléphones et 16 SIM récupérés;

- 01 pantalon camouflé récupéré;

- 01 veste treillis GN;

- 02 jaquettes camouflée et F1;

- 01 veste estampillée ;

- 03 batteries de moto récupérées ;

- 03 bouteilles à gaz;

- Important lot de gris-gris

- 02 domiciles investis dont celui du pseudo général *SCORPION* et commandant *BOB*;

- 02 Boutiques opfor détruites;

- 07 motos opfor brûlées ;

- 01 véhicule opfor brûlé



Week-end sanglant


Les affrontements entre groupes armés séparatistes et les militaires camerounais se poursuivent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, loin des caméras. A Bali, une localité située dans la région du Nord-Ouest, un convoi militaire a sauté après son passage sur un engin explosif improvisé, samedi 02 avril 2022. L’incident a causé de nombreux blessés graves dans le camp de l’armée camerounaise. Selon les images consultées par les équipes de CamerounWeb, plus d’une dizaine de soldats ont été grièvement blessé durant l’attaque.

Dans la même journée, un autre convoi de l’armée camerounaise a essuyé des tirs nourris des groupes armés séparatistes à BATIBO 2 toujours dans la région du Nord-Ouest. Le bilan de cet affrontement reste inconnu. L’attaque attribuée aux éléments de Forteng Warriors a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.





Le régime Biya accusé

La femme d’affaires camerounaise Rebecca Enonchong était l’invitée ce week-end de l’émission ‘’Eco d’ici eco d’ailleurs’’ sur RFI et Jeune Afrique. Membre du conseil d’administration de Djibouti Telecom, elle a fait le tour de l’actualité politico-économique de son pays sans ignorer la crise anglophone qui fait des milliers de morts. Pour Rebecca Enonchong, les autorités camerounaises sont les premiers responsables de cette crise transformée en guerre qui dure presque 10 ans. Les communautés anglophones ne se reconnaissent plus dans le système de gouvernance actuel.

‘’Le gouvernement est absolument responsable de cette situation. Et ce n’est pas un conflit entre francophones et anglophones, mais entre des personnes qui résident dans une zone que l’on appelle anglophone car on ne sait pas l’appeler autrement. C’est une zone qui a été administrée avec le Nigeria pendant 50 ans et qui a décidé de rejoindre la République du Cameroun juste après que celle-ci a obtenu son indépendance. Ce n’est pas un conflit de langue. Son origine remonte à 1972, lorsque le pays est passé du fédéralisme à une république unie. La population de la région anglophone a perdu son autonomie et sa culture politique, qui était plus démocratique. Elle ne se reconnaît plus dans le système actuel.’’, explique-t-elle.

Rebecca Enonchong a été particulièrement affectée par la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Elle a perdu plusieurs proches dans ce drame. Pour ramener la paix dans ces deux régions du Cameroun, elle ne croit pas que les particuliers peuvent faire grande chose. Il revient au gouvernement de prendre les bonnes décisions selon elle.

‘’ J’aimerais bien, mais on ne peut pas régler un conflit qui est devenu un conflit armé. Mon père était chef de son village, je ne peux pas y aller à cause de la guerre. J’ai perdu des proches. J’aimerais bien qu’on puisse faire quelque chose, mais c’est aux autorités de faire preuve d’un peu d’humilité, de reconnaître que des erreurs ont été commises. La population ne veut que la paix, mais elle ne veut pas cette paix sans qu’il y ait des réels changements sur le terrain.’’, explique-t-elle.

Source: www.camerounweb.com