NOSO : l’armée change de discours et donne une dernière chance aux Amba Boys

L’armée change de discours et donne une dernière chance aux Amba Boys

Mon, 4 Oct 2021 Source: www.camerounweb.com

• L’armée ne compte pas se venger

• Elle dénonce les allégations de certains médias internationaux

• Paul Biya donne une dernière chance aux Amba Boys



L’armée camerounaise ne compte pas se venger après l’assassinat de 15 de ses éléments à Ndop mi-septembre. Elle dément les plans de repressions aveugles distillés par des médias internationaux dans l’opinion.

« C’est en vain que l’on se sera attendu à de tonitruantes déclarations promettant les flammes de l’enfer aux éventreurs de nos vaillants soldats. C’est vainement que l’on aura pronostiqué le branlebas de combat dans les zones rongées par la vermine du terrorisme prétendument séparatiste. C’est en pure perte qu’une certaine radio mondiale aura vanté la stratégie payante des terroristes, comme pour entériner les collusions antérieurement subodorées », déclare le porte-parole de l’armée.

Capitaine de Vaisseau Atonfack Guemo, chef division de la communication du ministère de la défense est porteur d’un message de paix. Accusé par certains leaders d’opinion de ne privilégier que l’option militaire dans la résolution de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, le gouvernement camerounais fait un pas vers le dialogue.

Le discours a changé. Les groupes armés séparatistes, ne sont plus appelés « terroristes » mais « les concitoyens égarés ». Le gouvernement tend une fois encore la main à ceux-ci afin de mettre définitivement fin à la guerre au NOSO et l’Extrême-Nord.

« Au reste, l'offre de paix du chef de l'Etat à l'endroit des concitoyens égarés demeure d'actualité. Son objectif reste de parvenir à la cessation des violences à l'Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest », a déclaré le capitaine de vaisseau Atonfack Guemo, chef division de la communication du ministère de la défense.

Tout en déplorant l’assassinat barbare des militaires camerounais, il rassure que l’heure n’est pas à la vengeance et demande à la population d’éviter les amalgames inutiles. « A date, il n'est point question de faire un amalgame contre-productif entre les paisibles populations et les prédateurs, encore moins de tirer vengeance de la mort des frères d'armes, quand bien même ils auraient été lâchement ôté à l'existence, et que leurs corps inertes auraient été affreusement mutilés », a-t-il ajouté.

Paul Biya

Le président par intérim de la république autoproclamée de l’Ambazonie a accordé une interview à la chaîne américaine VOA en marge de la célébration du 1er octobre. Favorable au dialogue avec les autorités camerounaises, Samuel Ikome Sako accuse le gouvernement de Paul Biya de privilégier l’option militaire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il précise que son peuple se défendra jusqu’à son dernier souffle.

« Le dialogue doit avoir lieu. C'est la seule solution mais nous continuerons à résister aussi longtemps que nous vivrons, aussi longtemps qu'il y a du souffle dans nos narines parce qu'il n’y a aucune autre raison de ne pas résister. Si nous ne le faisons pas nous mourrons. Je suis resté là à attendre que l'Etat français du Cameroun vienne afin que nous entamions le processus de véritable dialogue sur cette question. Il traine les pieds. Ils ne viennent pas. Ils croient en l'option militaire et ils pensent qu'ils auront une victoire militaire », a-t-il déclaré.

Source: www.camerounweb.com