• C’est l’un des dégâts collatéraux de cette guerre
• Les professionnels de santé lancent l’alerte sur la multiplication des cas
• Les malades ne sont pas pour la plupart hospitalisés
Une guerre engendre des conséquences irréversibles. Au-delà du bilan macabre qu’on dénombre régulièrement dans les rangs des belligérants mais aussi des civiles, il y a des répercussions qu’on ne pourrait quantifier. C’est le cas des traumatismes que subissent les uns et les autres du fait de la guerre. Dans la zone anglophone en proie à une guerre asymétrique entre les forces loyalistes et les séparatistes, on assiste à une multiplication inquiétante des cas de maladies psychologiques poussant ainsi les responsables sanitaires locaux à lancer l’alerte.
Bamenda serait essentiellement touché par ce fléau. On indique nombre de personnes souffrant de maladies psychosociales à dans la capitale de la zone anglophone serait en constance augmentation. L'alerte a été donnée par un spécialiste de la santé mentale en charge de l'unité de soutien psychosocial de l'hôpital régional de Bamenda, Njiya Claude François. Il a invité les personnes subissant un traumatisme psychologique à se rendre à l'hôpital régional de Bamenda et à bénéficier de l'exercice de dépistage gratuit et continu avant la journée de la santé mentale qui se tiendra dans quelques jours.
« Le fait est que la crise à laquelle nous sommes confrontés dans le Nord-Ouest, la crise anglophone et la crise sanitaire, a provoqué l'augmentation du nombre de patients souffrant de problèmes de santé mentale », a déclaré Njila François.
Bien que le nombre de personnes souffrant de problèmes de santé mentale ne cesse d'augmenter, Njila François regrette que les gens aient peur d'aller à l'hôpital.« Les gens ne viennent pas à l'hôpital. Nous n'avons pas le nombre de patients que nous attendons », a-t-il déclaré.
La Journée mondiale de la santé mentale est célébrée chaque année le 10 octobre. C'est une journée internationale pour l'éducation, la sensibilisation, la conscience et le plaidoyer en matière de santé mentale dans le monde contre la stigmatisation sociale.
Cette situation doit préoccuper les autorités puisque ce sont aussi les dégâts collatéraux de cette guerre.