Dans la paisible localité de Kossala, nichée au cœur de Kumba, la nuit du 29 avril 2024 a été marquée par une tragédie sans nom. Une prétendue attaque séparatiste a semé la désolation, ôtant la vie à trois individus et laissant derrière elle un cortège de blessés.
Selon les témoignages recueillis, des individus armés, présumés être des combattants séparatistes, ont fait une incursion brutale dans le quartier, ouvrant le feu sur les résidents aux alentours de 20 heures. Les malheureuses victimes ont été extirpées de leurs domiciles avant d'être froidement abattues.
Les riverains de Kossala ont confié à nos collègues de Mimi Mefo Infos avoir été tétanisés par les détonations qui résonnaient dans tous les recoins du quartier, sans pouvoir déterminer la provenance des tirs. Le mobile de cette attaque demeure nébuleux, laissant la communauté dans un état de choc et d'incertitude.
Bien que l'identité des assaillants n'ait pas été formellement établie, des sources concordantes laissent entendre qu'il s'agirait de séparatistes ayant pris pour cible des individus pour ne pas avoir respecté leur déclaration de ville fantôme du lundi. Cet événement funeste intervient peu après une attaque à l'explosif à Nkwen, Bamenda, perpétrée par des combattants séparatistes le même lundi, bien qu'aucune victime n'ait été déplorée dans cet incident.
Kumba, une ville déjà meurtrie par la crise anglophone, est le théâtre d'une recrudescence de la violence. Les séparatistes ont récemment incendié au moins deux établissements scolaires, attaqué une université, enlevé jusqu'à 82 personnes, dont 33 élèves et cinq enseignants, et menacé et battu 11 élèves.
Ces séparatistes, qui luttent depuis 2016 pour l'avènement d'un État anglophone indépendant d'« Ambazonie », s'en prennent aux civils qui ne se conforment pas à leurs appels au boycott des écoles ou au confinement généralisé. Ces appels abusifs bafouent les droits fondamentaux d'une population civile déjà terrorisée, et les combattants séparatistes ainsi que leurs dirigeants devraient être tenus responsables et punis pour la mise en œuvre violente de ces mesures, avait déclaré Human Rights Watch.