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Le vendredi 19 juillet, l'armée camerounaise a mené une offensive militaire dans le quartier d'Alabukam à Bamenda, capitale de la région du Nord-Ouest, aboutissant à la neutralisation de quatre séparatistes. Selon un communiqué officiel de l'armée, parmi les personnes tuées figurait le commandant adjoint des combattants séparatistes locaux, décrit comme terrorisant la population civile.
Cette opération s'inscrit dans un contexte de tensions accrues à Bamenda depuis le début du mois de juillet. Les combattants séparatistes avaient récemment ordonné que tous les taxis de la ville soient repeints aux couleurs bleu et blanc, symbolisant le drapeau de l'"Ambazonie", l'État indépendant qu'ils cherchent à établir dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Ce récent incident s'ajoute à une série d'affrontements dans la région. Récemment, le général séparatiste connu sous le nom de "Spirito" avait été tué par les forces spéciales camerounaises dans la même région.
Le conflit dans les régions anglophones du Cameroun, qui a débuté fin 2017, a eu des conséquences humanitaires dévastatrices. Selon les Nations Unies, près de 6000 personnes ont perdu la vie et plusieurs centaines de milliers ont été déplacées depuis le début des hostilités.
Cette situation continue de poser un défi majeur pour le gouvernement camerounais, qui cherche à maintenir l'unité nationale face aux revendications séparatistes. Les efforts de résolution pacifique du conflit restent jusqu'à présent infructueux, laissant la population civile prise entre les feux croisés des forces gouvernementales et des groupes séparatistes.
L'incident de Bamenda souligne la persistance des tensions dans la région et la difficulté à trouver une solution durable à ce conflit qui perdure depuis plusieurs années.
