C'est une bonne nouvelle pour Fon Yakum Kevi Teuvih et ses proches. L'autorité traditionnelle de Bambalang (Nord-Ouest) est désormais libre après un an et demi de captivité. En effet c’est depuis décembre 2021 que le chef traditionnel a été enlevé par les groupes armés séparatistes dirigés par le redoutable chef de guerre No Pity. Cette libération intervient quelques jours après la reddition du frère de No Pity. Rien n’indique cependant qu’il a contribué à l’arrêt de la captivité du Fon.
Selon le journal The Guardian Post, des ravisseurs ont eu accès à la chambre intérieure du palais de Bambalang de Fon Yakum Teuvih vers 17h30 le mardi 7 décembre 2021 et l’ont emmené de force en captivité: « Une source au palais de Bambalang a déclaré que les combattants en maraude se sont enfuis dans la nature avec le roi, vers 17h30. Mardi », a rapporté notre confrère.
Il faut préciser que Bambalang est un des quatre villages de la commune de Ndop dans le département de Ngo-Ketunjia, région du Nord-Ouest. C'est aussi le siège d'une chefferie traditionnelle de 2ᵉ degré. Pour l’instant, a-t-on appris, l’entourage de l’autorité traditionnelle, patron de la Chambre des chefs du Nord-Ouest, vice-président de l’Assemblée régionale du Nord-Ouest, est sans nouvelles de lui.
Pour rappel, c’est depuis 2016 que la crise dite anglophone sévit au Nord-Ouest et au Sud-Ouest malgré la tenue du dialogue national du 30 septembre au 4 octobre 2019.
Le leader religieux aurait échappé à la mort à de nombreuses reprises durant sa détention forcée. "NO PITY tient toujours le fon de Bambalang en captivité depuis plus de 6 mois .
Souffrant, no PITY et sa bande ont transporté le fon à Mbiamé pour le faire soigner. Ils seront de retour à Bambalang ces heures", écrivait la plateforme Klein Reporter en juin 2022.