• La crise anglophone interpelle les acteurs politiques
• Le Sénat milite pour que le massacre s’arrête
• Il lance un nouvel appel aux sécessionnistes
La crise anglophone a assez fait de morts, de blessés et de dégâts matériels. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) ne sont plus sûres, elles sont émaillées de violences. Face à cette situation, le Sénat fait une proposition aux sécessionnistes.
Le premier vice-président du Sénat, Aboubakary Abdoulaye a demandé un cessez-le-feu aux sécessionnistes. Pour lui, déposer les armes, c’est donner une réelle chance de trouver une solution durable à la crise anglophone.
Lors de la session ordinaire de juin, Aboubakary Abdoulaye s’est adressé aux sécessionnistes, auteurs des troubles sociopolitiques dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) ainsi que dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
Aboubakary Abdoulaye, représentant du président Marcel Niat Njifenji, s’est exprimé en ces termes au micro de la CRTV: « Déposez les armes ; rejoignez l’offre de paix et la politique de la main tendue du chef de l’Etat, Paul Biya ».
NOSO : Cabral Libii chuchote une stratégie de sortie de crise irrefusable à Biya et Ngoh Ngoh
Le député à l’Assemblée nationale, président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PNCR), Cabral Libii n’est pas content de la situation sociopolitique qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO). Elle engendre des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et de nombreux cas de famille déplacées pour échapper au danger.
L’homme politique Cabral Libii a proposé une solution de sortie de crise : le dialogue et des accords. Ce sont les seuls moyens que voient l’opposant qui a récemment perdu son père, choqué par le massacre des dizaines de civils, samedi le 25 juin 2022 dans le village Mesaka, dans l’arrondissement d’Akawya, région du Sud-Ouest du Cameroun.
Pour Cabral Libii, il est clair que « nous devons évaluer objectivement et sans complaisance l’implémentation des résolutions du grand dialogue national. De cette évaluation, nous tirerons sans doute d’autres résolutions. S’il faut un autre dialogue national avec d’autres acteurs, ne nous en privons pas. La paix n’a pas de prix ».
Le parlementaire n’est pas d’accord avec la tuerie des hommes et femmes au nom de la liberté d’une région dont les leaders estiment avoir tout le temps les dirigeants derrière eux, sans avoir la force de gérer leur zone comme ils l’entendent : « Brûler vif et décapiter le peuple pour l’émancipation de qui on dit lutter, cela n’a aucun sens et ça ne peut mener à rien ».
Mais encore « en ma qualité de descendant de maquisard, je sais que c’est en partie à cause de cette erreur monumentale que les maquisards ont perdu en légitimité et se sont faits naturellement massacrer… Personne n’a de solution magique pour une crise sanglante. On peut ressasser à l’envi l’enchaînement d’erreurs ayant conduit à l’escalade sanglante. Mais on doit surtout en apprendre tous ensemble », a enchaîné Cabral Libii.
Accord de paix
Cabral Libii invite le gouvernement et les parties prenantes à envisager un cessez-le-feu et organiser un dialogue pour enterrer la hache de guerre : « Nous devons évaluer objectivement et sans complaisance l’implémentation des résolutions du grand dialogue national. S’il faut un autre dialogue national avec d’autres acteurs, ne nous en privons pas. La paix n’a pas de prix ».