• Moja Moja est descendu sur le terrain
• Il provoque les hommes de No Pity
• Des coup de feu ont retenti
Le très controversé chef du village de Bwassa, Ikome John alias Moja Moja reprend ses activités. Également militaire, il s’était illustré dans une vidéo en train de violenter une femme enceinte supposée être la mère des enfants du général ambazonien No Pity. Le revoila dans une nouvelle vidéo avec les drapeaux camerounais sous les bras en train de provoquer les ambazoniens. « Bande de voyous » « ou êtes-vous les amba boys ? » « Vive le Cameroun » « Vous avez peur de moi », lance-t-il. A ces attaques, les groupes armés ont répondu par quelques coups de feu. Le militaire du BIR également armé et entouré de ses camarades est prêt pour le combat.
Moja Moja en plus d’être un chef traditionnel est élément du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée camerounaise. Il est réputé pour son hostilité aux sécessionnistes et pose régulièrement des actes de violence contre les populations du Nord-Ouest qui vivent dans sa localité. Après avoir torturé et fait emprisonner la femme présentée comme l’épouse de No Pity, Moja Moja est poursuit depuis quelques jours par les avocats de cette dernière.
Voici ce que l'armée a fait de la femme de No Pity à Buéa
L'armée camerounaise, pour capturer le soldat ambazonien No Pity, s'en est pris à sa femme et ses enfants. Ils ont été capturés le 2 octobre dernier à Buéa par le soldat camerounais Ikome John alias Moja, soldat et chef du village de Bwassa. Dans une vidéo qui a circulé sur la toile, il a brutalisé la femme présentée comme celle de No Pity et a d'ailleurs adressé un message au 'redoutable' Général ambazonien.
"No Pity, ce sont ta femme et tes enfants. Je ne leur ferai pas de mal, mais je les ai arrêtés, ils sont avec moi", avait déclaré le soldat Moja.
Plus d'une semaine après cette arrestation, les informations parvenues à la rédaction, indiquent que la femme de No Pity, est enfermée à la prison centrale de Buéa. Tamfu Richard, l'avocat de la jeune dame, Antoinette Gohla, résidente à Sandpit Buea, a révélé qu'elle est enceinte de 8 mois. Il dénonce cette détention arbitraire arguant que la dame ne peut pas servir de cobaye à l'armée pour faire pression sur No Pity.
"J ' ai été informé de façon fiable que la femme enceinte vue dans la vidéo ci-dessous a été harcelée par un certain soldat qui prétend travailler pour l'armée camerounaise et le chef du village de Bwassa alias Moja Moja est actuellement détenue et en garde à vue à la prison centrale de BUEA pour quelle offense, je ne sais pas. No pity ne peut commettre ses crimes et vous l'imputez à sa femme et à son enfant Sa marche pas comme ça. Dans les jours à venir, je porterai plainte au pénal contre M. EWOME EKO John alias Moja Moja et j'invite d'autres défenseurs des droits de l'homme à se joindre à moi pour demander justice pour la présumée femme enceinte et de surcroît innocente", a déclaré l'avocat ."
Il faut préciser que les combats au NOSO ont atteint cette semaine des proportions inquiétantes avec d'énormes pertes en vie humaines dans le camp des soldats camerounais. Le combattant ambazonien No Pity dans un message audio, s'est adressé le lundi dernier au pouvoir de Yaoundé et à l'ONU qu'ils vont multiplier les combats qui se déroulent actuellement au NOSO jusqu'à ce qu'ils soient entendus par l'ONU.