• Moja Moja crée le buzz
• Il a arrêté un Ambazonien vivant
• Moja Moja a un profil douteux
Le Cameroun fait parler de lui dans la presse nationale et internationale avec un accord de coopération militaire signé avec Moscou le 12 avril 2022. Cette nouvelle collaboration devrait permettre à l’Etat du Cameroun de venir militairement à bout des groupes armées sécessionnistes des régions anglophones sans oublier la secte islamique Boko Horam dans la région de l’Extrême Nord. En attendant la concrétisation de ce nouvel accord, les affrontements se poursuivent sur les différents fronts. Le très controversé chef traditionnel et militaire (membre du BIR), Moja Moja crée le buzz avec une nouvelle vidéo dans la quelle il déclare avoir combattu plusieurs Amba Boys.
Moja Moja indique avoir eu des changes de coups de feu avec les groupes armés pendant une demi-heure. Il précise avoir blessé plusieurs combattants ambazoniens et récupéré de nombreux téléphones portables. Le plus grand butin de Moja Moja durant cette opération est sans doute l’arrestation d’un présumé combattant ambazonien. Il dit l’avoir maitrisé seul, les mains nues.
Personnage controversé
Ewome Eko John alias Moja Moja, chef du village de Bwassa dans la subdivision de Buea, également membre de l'unité militaire d'élite du Cameroun, le Bataillon d'intervention rapide -BIR, est devenu célèbre au cours du conflit meurtrier dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays.
Mais l'homme s'illustre maladroitement dans les combats entre les militaires du BIR et les sécessionnistes armés. D'après les informations, Moja Moja ne serait pas un soldat compétent.
Il se raconte qu'au lieu d'aller combattre les séparatistes armés là où ils campent, Moja Moja, après avoir bu jusqu'à la stupeur et s'être drogué, se complaît dans des divagations agaçantes avec ses amis, l'arme non chargée à la main.
Au cas contraire, le chef du bloc « Na We We » est de répandre la haine contre les habitants de la région du Nord-Ouest, en particulier ceux résidant à Buea.
Il est connu pour avoir lancé un ultimatum de 24 heures aux personnes d'origine du Nord-Ouest pour qu'elles quittent Buea. Il a également attrapé et battu un homme dans une vidéo simplement parce que l'homme était un indigène de la région du Nord-Ouest. Il a aussi arrêté une prétendue femme de No Pity et ses enfants comme otages alors que la femme enceinte est mariée à un autre.
Le chef Moja Moja a attaqué des femmes et des enfants dans les régions anglophones agitées. Il est décrit à Buéa comme un chef, miliatire qui veut également jouer le rôle de la police judiciaire, du procureur de la République et du magistrat.
Moja Moja s'est placé au-dessus des lois avec le soutien total du Premier ministre Joseph Dion Ngute, chef traditionnel du village de Bogongo, division de Ndian de la région du Sud-Ouest.
Cette situation inquiète Mimi Mefo qui s'interroge sur ce silence complice des responsables judiciaires et politiques sur la folie de Mojo Moja. Pas plus tard que ce 15 novembre 2021, Tapang Ivo annonce que Moja Moja a échappé à la mort alors qu'il était la cible du BIR.