• L'attaque s’est produite ce mercredi 17 novembre 2021
• L’information a été confirmée par le Sénateur, Emmanuel Bwacha
• Il appelle l'armée nigériane à intervenir
L’attaque rapportée par le journal nigérian « The Daily Trust » s’est produite ce mercredi 17 novembre 2021 dans la communauté de Manga, située dans la zone de gouvernement local de Takum, dans l'Etat de Taraba. Selon le journal, l’attaque a été menée par des séparatistes camerounais d'Ambazonie.
L’information a été confirmée par le Sénateur, Emmanuel Bwacha, qui a affirmé que les suspects ont abattu le chef du village et certains résidents de la communauté.
Au cours de la séance plénière du Sénat nigérian tenue le mercredi 17 novembre 2021, Emmanuel Bwacha a déclaré que les résidents ont été tués lors d'une invasion de la communauté par les séparatistes camerounais, qui ont également rasé le village. Il a ainsi appelé l'armée à entrer immédiatement en action pour empêcher une éventuelle attaque de la communauté de Manga par les séparatistes.
"Je me lève ce matin pour attirer l'attention de nos compatriotes et en particulier de nos agences de sécurité sur cet incident malheureux qui porte atteinte à notre intégrité et à notre souveraineté en tant que nation. Le gouvernement local de Takum abrite le 23e bataillon de l'armée nigériane et, Monsieur le Président, je demande humblement à l'armée nigériane de relever le défi et de mettre un terme à cette expansion territoriale injustifiée. Leur motivation (les séparatistes) est encore inconnue, qu'ils veuillent étendre leur territoire ou revendiquer le Sud-Ouest du Cameroun n'est pas encore clair. À l'heure où je vous parle, un certain nombre de personnes ont disparu et on ne sait toujours pas où elles se trouvent. Le village est également rasé.", a affirmé le sénateur Emmanuel Bwacha
Cette attaque n’est pas la première du genre. Le site internet nigérian Legit.ng avait précédemment rapporté que des hommes armés, soupçonnés d'être des bandits, avaient attaqué une église dans l'État de Kogi, tué une personne et enlevé trois fidèles. L'incident s'est produit le dimanche matin 19 septembre à l'église ECWA d'Okedayo, dans la zone de gouvernement local de Kabba Bunu, dans le Centre-nord de l'État.
Les ravisseurs ont attaqué l'église alors que le service dominical était encore en cours. L'église serait située le long de la voie rapide de la route Kabba-Okene.
VIVES TENSTIONS A BAKASSI : LES 'SOLDATS' DU BIAFRA PRETS A ATTAQUER L’ARMEE CAMEROUNAISE
La crise anglophone s'étend désormais jusqu'au Nigeria avec de violentes et graves répercussions qui s'annoncent déjà du côté du groupe des Biafrais nigerians, considérés comme des alliés des sécessionnistes camerounais. L'assassinat de deux hommes biafrais par l'armée camerounaise dans la péninsule de Bakassi, a suscité de vives réactions de ce mouvement séparatiste nigerian.
Akan Ime, membre de l'État sécessionniste situé dans la partie sud-est du Nigeria, est revenu sur les circonstances du décès de ses deux compatriotes. Il a déclaré que les soldats camerounais ont ouvert le feu délibérément sur deux soldats biafrais qui montaient des barricades sur la route qui lie le Cameroun au Nigeria dans la péninsule de Bakassi. Visiblement, les soldats biafrais ne voulaient pas ouvrir la voie aux soldats camerounais parce que leurs leaders ont instituté la fermeture des frontières au sud-est du Nigeria pour protester contre le procès en cours de leur leader du Mouvement biafrais (Ipob).
Cette violation de leur règle et l'assassinat de deux leurs membres par les soldats camerounais a fait monté l'adrénaline dans le camp biafrais qui se prépare à affronter les soldats camerounais. "En attendant un communiqué officiel de l’incident qui a occasionné la mort de deux séparatistes nigérians à la péninsule de Bakassi, les milices du mouvement indépendantiste Biafra s’apprêtent à affronter les forces camerounaises stationnées à la frontière du Nigéria, a indiqué le journal, National Daily.
Les Biafrais qui se sentent attaquer d'une part par les soldats camerounais et d'une autre par les autorités qui détiennent leur leader Nnamdi Kanu, accusé de terrorisme et de trahison par le pouvoir d'Abuja. Vivants une période d'instabilité, ils ont décreté une journée ville morte et donnent jusqu'au 4 novembre aux autorités nigérianes pour libérer leur leader.