Depuis le début du mois de juin en cours, les chauffeurs de taxis de la ville de Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest, vivent et travaillent dans la terreur. Les séparatistes leur imposent une mesure contraire à celle édictée par les autorités locales. En effet, leurs taxis doivent être peints en blanc et bleu, les couleurs du drapeau de l'État virtuel, et non plus en jaune, la couleur exigée par les autorités.
Pour faire respecter leur ordre, les séparatistes brûlent des taxis peints en jaune dans la ville, un moyen de dissuader les autres et de les contraindre à se conformer. Le mardi 18 juin dernier, des conducteurs de taxis ont encore subi des violences. Au moins un taxi a été incendié et des coups de feu entendus.
Cependant, les forces de sécurité mettent en garde les conducteurs de taxis qui respectent l'exigence des séparatistes. En cas de couleurs bleu et blanc, le véhicule sera mis en fourrière. Résultat, la circulation connaît des perturbations et les usagers sont en difficulté en journée comme la nuit.
Le préfet de la Mezam, Emile Simon Mooh, a interdit la circulation des mototaxis dans la ville de Bamenda entre 18h et 6h30. Cette décision a fait l'objet de protestation de la part des séparatistes et a rendu la vie des conducteurs de motos difficile, selon ces derniers. Ceux de la commune de Bamenda 2ème ont saisi le maire de leur commune pour qu'il plaide auprès du préfet afin que celui-ci lève l'interdiction de circuler la nuit.
Les séparatistes imposent des couleurs de l'État fictif "Ambazonie" aux taxis de la ville de Bamenda, défiant les autorités locales qui ont défini une autre couleur pour ces véhicules. Les séparatistes brûlent des taxis peints en jaune pour faire respecter leur ordre, mais les forces de sécurité mettent en garde les conducteurs de taxis qui respectent cette exigence. La circulation est perturbée et les usagers sont en difficulté. Le préfet de la Mezam a interdit la circulation des mototaxis la nuit, une décision qui a été contestée par les séparatistes et qui a rendu la vie des conducteurs de motos difficile.