NOSO: les prisonniers oubliés par Paul Biya

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Fri, 22 Nov 2024 Source: www.camerounweb.com

Jeune Afrique révèle en exclusivité les dysfonctionnements profonds du système judiciaire camerounais dans la gestion de la crise anglophone. Les arrestations dites de "cash" - où la libération dépend du paiement de sommes importantes - deviennent la norme, selon les informations obtenues par notre rédaction.

Selon les révélations de Jeune Afrique, les montants exigés pour la libération peuvent atteindre 500 000 francs CFA (750 euros), en totale violation du Code de procédure pénale camerounais qui stipule que la caution devrait être gratuite. Cette pratique, documentée par notre journal, illustre un système où la justice se négocie au détriment des droits fondamentaux.

Le cas d'Alfred Ngyah Dasi, un détenu belgo-nigérian incarcéré depuis 2017 sans procès, est emblématique. Jeune Afrique a obtenu une copie de sa lettre au gouvernement belge, dénonçant sept années de détention préventive sans jugement.

Les tribunaux militaires, dont le fonctionnement reste opaque, contribuent à ce cycle d'injustice. Comme l'a révélé Jeune Afrique, les procédures sont souvent classées confidentielles, laissant les accusés dans un état d'incertitude permanente.

Source: www.camerounweb.com