• Le chef Moja Moja a perdu un ami à Buea
• Il fait une sortie sur les réseaux sociaux
• Il réaffirme son engagement à combattre les sécessionnistes d'Ambazonie
C'est un chef Moja Moja encore sous le choc qui est apparu devant la caméra pour s'adresser à ses soldats et aux sécessionnistes ambazoniens.
En effet, le nommé Monono John, membre du groupe de danse traditionnelle "Nganya", qu'appartient le chef Ewune Hohn Eko alias Moja Moja, a été abattu par les forces de l'ordre lundi matin à Bonduma dans la ville de Buéa. Inconsolable, le chef Moja Moja a mené une manifestation avec la population pour exprimer leur colère avec le corps sans vie de la victime.
Suite à cette manifestation Moja Moja a fait une sortie publique pour réaffirmer son engagement à combattre les sécessionnistes d'Ambazonie malgré la survenue de ce malheureux incident.
A la tête d'un groupe d'activistes dont les visages n'ont pas été dévoilés, Moja Moja invite la population à tourner la page de cet assassinat et canaliser son énergie sur la lutte contre des sécessionnistes.
La rédaction de CamerounWeb vous propose, ci-dessous, l'intégralité de la vidéo
Selon les descriptions des membres de son cla. Lorsqu'ils s'approchaient des militaires, alors qu'ils étaient couverts de tenues traditionnelles, dont une bouche scellée avec des feuilles de palmier fraîchement récoltées, les soldats ont ouvert le feu, prenant le chef de Nganya pour un combattant séparatiste.
« John Monono a survécu au premier tir. Il s'est frayé un chemin à travers une barre de bambou, où il a été suivi et abattu à bout portant, laissant sa partie intime et une partie de sa colonne vertébrale complètement brisées », a déclaré un membre du groupe avant de préciser que " la raison pour laquelle nous n'avons pas tous été tués était à cause de la loi qui dit que le Nganya est interdit aux yeux du public, ce qui fait que notre chef a été le seul à les avoir engagés dans une conversation avant ce qui s'est passé. Nous serions tous mort maintenant".
Dans une tentative de faire défiler le cadavre en signe de colère face à cet événement malheureux, la population a été confrontée aux militaires de la « place Bongo », qui ont saisi et remis personnellement le cadavre à la morgue.
Le militaire Moja Moja a pleuré toutes les larmes de son corps dans une vidéos devenue virale sur la toile. La méfiance entre l'armée et les civils devient grandissante. Au moindre doute, les militaires n'hésitent à dégainer au moindre geste de son interlocuteur qu'ils prennent comme une menace à sa vie. Plus rien n'est sous contrôle au Noso, trois morts déjà par inadvertance notamment la petite fille carolaise et le chef John Monono et une autre petite fillette à Bamenda. Ceux sont les cas connus, qu'en est-il des cas que personne n'a pu relater?